Dead of dream
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 Anecdotes d'une vie passée

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MessageSujet: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMer 8 Jan 2014 - 4:29

Salut à vous Dreameurs,
Je me permet de poster quelques épisodes de la vie que j'ai imaginé pour ma féca. Bonne lecture.

___________________________________

Un Bouftou empoisonné

Elle regarda à droite. Rien. À gauche. Rien non plus. Voilà maintenant un temps immensément long que la disciple de Féca farfouillait cette maudite forêt emplie d’araknées et de chafers mais elle ne trouvait pas ce damné bouftou !

Et que dirait son père si elle revenait à la bergerie les mains vides ? Perdre un bouftou ? Pardi ! « Plutôt mourir ! » dirait-il. D’autant plus que ce n’était pas un simple boufton qui s’était échappé, non ! C’était le fétiche de son gras de géniteur. Elle comprenait une fois de plus pourquoi son père y était tant attaché : il lui ressemblait, tout simplement. Il était ventripotent et imposant (il ne passait pas inaperçu auprès des dames), gourmand (de pelouses fraîchement et uniformément coupées à en faire des massifs de Cania), dominant (le moindre bouftou qui osait le contrarier payait généralement de sa laine) et versatile, ce qui pouvait être très dangereux pour son entourage…
Mais outre le caractère capricieux de ce bouftou qui énervait la bergère, c’était son systématique penchant à fuir dans la forêt maudite du Dark Vlad qui donnait un air désabusé à la jeune femme. Elle devait constamment s’y rendre pour l’y chercher car elle était la seule et unique personne, à son grand désarroi, à avoir la force et le courage de se rendre dans ce lieu hanté. Si elle ressortait assurément indemne, elle était également toujours recouverte de toiles d’araknées, maculée de sang séché d’oni, de poussière, de brindilles mortes restées accrochées dans ces magnifiques cheveux roses… Et à chacun de ses retours l’on félicitait l’aventurière, l’on promettait de l’aider quand elle aurait besoin des autres, mais chaque fois ils trouvaient très curieusement une affaire urgente à régler.

Ce jour-là, la chaleur du mois de Juinssidor se faisait particulièrement ressentir, en plus de l’humidité de la forêt. De ce fait, la secouriste prit la décision de sortir de cet antre infernal afin d’éviter un malaise dans une jungle qui ne l’épargnerait pas outre mesure. Arrivée la lisière du bois, elle commença à tituber et, avant de s’écrouler, elle s’appuya au tronc d’un arbre et se pencha pour cracher sa bile. Elle reprit ensuite le chemin vers la ferme qui se trouvait à quelques encablures de là afin de se reposer de son mal.
Elle n’avait pas fait quelques pas qu’elle sentit la présence d’un groupe autour d’elle… des hommes dont les effluves empoisonnaient l’air ambiant… En relevant la tête elle vit huit ou neuf soldats aux visages basanés portant des tuniques rouges et des bottes cendrées ainsi que des casques et des cuirasses d’un noir d’ébène aux armes de Brâkmar.
« - Arrière bande de gueux ! Je ne vous laisserai pas vous emparer de moi, devrai-je le payer au prix de ma bien courte vie ! »
Les guerriers ricanèrent au son de cette menace qu’ils ne prenaient visiblement pas au sérieux et resserrèrent les rangs autour de leur proie. Ni de une, ni de deux, l’intrépide fécate saisit son inestimable Rod Gerse et mit à terre ses opposants un à un.

Des paysans qui se trouvaient non loin et qui avaient observé la scène à partir du moment où la fille de leur maître avait pris la parole s’étonnèrent de la voir assommer les larbins qui étaient pourtant venus l’aider en voyant son état critique. Aussi, ils se dépêchèrent de se rendre au corps de la ferme pour demander la maîtresse de maison qui pouvait elle seule stopper sa fille. Elle se rendit sur le lieu du carnage et voyant sa descendante lever son bâton en la façon de ces brutaux iops pour l’abattre sur elle, elle lui lança à contrecœur un mot interdit par la déesse sauf en cas d’absolue nécessité.

L’eniripsa s’étonna de la grande résistance de sa victime qui sombrait cependant peu à peu dans les abîmes de l’inconscience. Celle-ci eut toutefois le temps d’entendre ce que l’étrange femme qui l’avait mise en déroute disait à son entourage d’une voix mélancolique :
« - Transportez Yoachiro dans l’aile Ouest de la ferme, je vais devoir la guérir, il semblerait qu’une de ces matriarches araknées l’ait mordu à son insu. »

Puis ce fut le noir.


Dernière édition par Fec-sorix le Mer 8 Jan 2014 - 6:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMer 8 Jan 2014 - 5:18

J'ai vachement aimait, le bouftou aurait pus faire son retour par amour de la fecatte et sbi-bi-bim dans les chevaliers  Razz 
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMer 8 Jan 2014 - 9:19

Déjà lu sur le fofo de la gloria mais ça reste un putain de texte ^^ , que de talent dans ton œuvre *_*
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptySam 11 Jan 2014 - 2:38

Vengeance en mer


Il faisait froid… Glacial même… Yoachiro se redressa. Elle était trempée jusqu’à la moelle. Qu’était-il arrivé ? Elle ne se souvenait de rien. Elle ne voyait rien à l’horizon… Oh. Si. De la glace, énormément de glace. Soudain, elle se prit une écharde dans le doigt. Elle la retira et commença à saigner. Son sang se répandit sur le bout de bois puis colora l’eau. À bout de force, elle re-sombra dans les ténèbres.

« Jamais plus tu ne fouleras cette terre espèce de petite garce ! » telles avaient été les paroles de son père à l’annonce de son départ. Réagissant au quart de tour à cette insulte, elle avait saisi son bâton et porter un coup sur le crâne luisant de son maudit géniteur qui ne pensait qu’à sa petite et grasse personne… et ses bouftous. Il avait beau être énormément résistant, il croula sous l’attaque féroce de sa fille et sombra dans l’inconscience. Yoachiro se redressa et regarda sa mère droit dans les yeux. Celle-ci lui adressa un regard désolé et lui fit signe de s’en aller. Elle se pencha ensuite sur son mari qu’elle tenta de ranimer.

La disciple féca s’était précipitée dans sa chambre où elle avait saisi son baluchon depuis longtemps prêt, était retournée dans la cuisine où elle s’était emparée de deux miches de pain de son ami Xav’ et était sortie de la maison à toute vitesse. À peine était-elle arrivée à la limite des terres de son père qu’elle l’entendit hurler. « Tu le regretteras !!! » faisant se tourner quelques paysans avec un air abasourdi vers la fille de leur patron.

Le monde se bouscula tout à coup. Elle glissa et s’enfonça petit à petit dans l’eau. Elle commençait à parcourir les abîmes de l’inconscience quand elle vit du sang se répandre tout autour d’elle et quelques secondes plus tard, une forte main se saisir de la sienne pour la hisser au-dessus de la surface de l’eau. D’autres mains se saisirent alors d’elle et la soulevèrent hors de l’eau. « Satané raul mops, il a failli bouffer cette petite nenette… ». Ce fut tout ce qu’elle entendit.

Elle se trouvait au port du village neutre de Pandala. Elle avait pris rendez-vous ici avec de jeunes marins en quête d’aventures. Mais ils n’étaient toujours pas arrivés… Ah ! Ils arrivaient sur un navire. Elle se précipita sur le quai et, saisissant une corde qui balançait d’une grue, elle sauta la dizaine de mètre qui séparait encore le rivage de sa libération. Tout le monde était là. Ils partirent alors, voguant vers l’aventure.

Alors qu’ils se trouvaient au large de la sombre cité de Brakmâr, un souffle chaud chargé de malheur agita le navire. « Navire à 6 heures ! Voile noire !!! Aux armes !! ». À l’annonce terrifiante de la vigie, le capitaine du navire fit descendre tous les bras valides pour aller ramer. Leur avancer fut alors spectaculaire mais le navire pirate les rattrapait toujours. Au bout d’une journée d’acharnement, les jeunes aventuriers avaient gagné trois jours sur le trajet vers leur destination finale mais ils devaient se reposer pour être prêts au moment où l’assaut débuterait.

On la déshabillait, ne laissant que ces parties intimes couvertes. Elle entendit un sifflement admirateur en dehors de la pièce puis une porte claqua et une femme pesta contre ces « marins pareils à des sanglaciers en rut ». Celle-ci guérit les blessures au moyen de pouvoirs enseignés par les sœurs du temple d’Eniripsa puis lava sa patiente. « Foutu sang, barre-toi de ses cheveux ! … Ah non, ils sont naturellement roses. » Après cela, elle lui administra un somnifère.

Un cor de pirate sonna. L’assaut commençait et les aventuriers ne pouvaient espérer la moindre aide de la Bourgade qui se trouvait encore à trois jours de là. Une corde chanta et on entendit le bruit caractéristique d’un objet, ou d’une personne, qui tombait dans l’eau. Plusieurs cordes sonnèrent en même temps mais les pirates étaient trop rapides. Ils atterrirent sur le pont où Yoachiro et ses compagnons les accueillirent avec une férocité palpable.

Le combat dura plusieurs heures chaque camp tenant l’autre en échec. Soudain, une explosion retendit et tous tombèrent à plat ventre sur les planches. Un pirate se leva et se précipita vers la seule femme à bord. Il arborait un rictus fier et parla avec sa voix étranglée. « Un message de ton père ». Et il abattit sa cimeterre sur la disciple Féca, mais ne parvint pas à la tuer à cause de ses armures. Avant d’avoir pu réitérer son geste, une épée lui traversa le torse mettant fin à sa misérable vie.

Mais le bateau, en proie aux flammes, sombrait dans l’obscure mer qui rappelait ses enfants à elle.

Il faisait chaud… Du feu brûlait dans l’âtre d’une cheminée. « Il faudra me raconter comment une jeune fille comme toi a pu se trouver et survivre sur une planche au milieu d’un océan sans merci… ».
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptySam 11 Jan 2014 - 23:22

wo ! je t'envie, tu possède un véritable talent et une imagination débordante ^^
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyVen 17 Jan 2014 - 13:02

Une rencontre avec Otomaï

« Allez les gars ! Faut s‘bouger l’arrière-train ou on va détruire c’te belle coque et adieu les plaisirs et vot’ belle paye ! » C’était là les paroles que répétait le capitaine à chaque fois qu’il fallait faire accoster sa belle et tendre Emfi Truite.
Le dieu des mers, ainsi qu’il aimait se faire appeler par ses hommes, avait accepté de prendre Yoachiro à bord… moyennant quelques services. « Oh ! » avait été l’unique réaction de celle-ci mais il l’avait rassuré très vite en lui contant les mésaventures d’un de ces marins qui s’était essayé à la chasse et qui av… mais ce n’est pas l’objet de notre histoire. Le capitaine du navire avait conclu en disant qu’il lui manquait un homme jusqu’à l’île d’Otomaï où un de ces hommes resté sur place pourrait reprendre sa place. Il aurait donc besoin de l’aventurière pour remplacer le convalescent. Ce qu’elle ferait d’autre ne le concernait pas (tant qu’on ne touchait pas à sa seconde femme !!).

À présent, elle venait d’arriver à bon port empochant même une coquette bourse. Le village côtier était magnifique. Tant les coraux qui se dressaient en façades indomptables que les petites cabanes perchées au-dessus de l’eau pour protéger ses habitants en cas de montée des eaux. Un peintre tel que le bon vieux Marylork d’Incarnam aurait perdu son âme en essayant de peindre la splendeur de ce lieu. Mais au-delà de ce havre de paix et de magnificence, il y avait l’Arbre. Yoachiro en avait entendu parler depuis si longtemps : chez elle dans la plaine au Sud du Village où les vieilles commères vivaient de racontars, puis à la bourgade, lieu de mystère, où les anciens racontaient des mythes et des légendes au coin de l’âtre lors des nuits de tempêtes de neige… Tout le monde savait que ces histoires à dormir debout exagéraient tout. Mais l’arbre qui se dressait devant elle était tout ce dont les vieux en disaient : entouré d’une jungle d’arbres hauts d’une vingtaine de mètres sur plusieurs dizaines de kilomètres carré. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’était pas noyer dans cette masse, il se dressait dix fois, quinze fois, vingt fois ! plus élevé que les plus hauts arbres qui vivaient à ses côtés.

Elle se dirigeait vers une des entrées de la jungle quand elle entendit un cri suraigu. Rapidement, elle se saisit de son bâton et partit secourir une jeune eniripsa en détresse. Celle-ci se trouvait à proximité d’un moulin à vent et se faisait assaillir par une bande de créatures de la plaine, cinq gigantesques monstres de pierre qui se tenaient de toute leur hauteur, surplombant la petite demoiselle de plusieurs mètres. Ni de une, ni de deux, Yoachiro se précipita sur eux et les envoya rejoindre la Mère nature.
« Je me suis faite attaquer par ces maudites créatures et je n’ai pas eu le temps de m’abriter dans mon joli moulin, mille mer… Je m’excuse, je me présente, Paulette, Paulette Pain-bêche. Il semblerait que vous soyez préparée pour l’aventure, belle dame aux cheveux roses. Je vais vous présenter Otomaï, il aura sûrement besoin de vos services, si cela ne vous dérange pas. » Ainsi, avant qu’elle n’ait même eu le temps d’ouvrir la bouche, elle se voyait présenter à la personne la plus éminente de toute l’île.

À présent qu’elle avait emprunté le scaéroplane de Kito, rapidement fait connaissance avec Spit Fire et parcourut la petite distance qui séparait le village de la Canopée du laboratoire du scientifique, elle entrait dans celui-ci s’arrêta net. Il était gigantesque, il y avait quelques tables de travail et plein d’alambics où bouillaient des solutions tantôt incolores, tantôt violettes, tantôt vert kaki etc… Il y avait encore en plus grand nombre des armoires remplies de verreries et des étagères croulant sous des herbes, pattes, plumes et autres bizarreries dont on ne préfèrerait pas citer les noms et les descriptions.
Et au milieu de tout ce désordre, il y avait un homme aux cheveux bleus marines en tunique de travail en cuir. Celui-ci se retourna en entendant les deux jeunes femmes entrer dans son domaine et au moment où il vit Yoachiro, une lueur brilla dans son regard. « Je te présente Yoachiro, je l’ai rencontré…

Quelques jours plus tard, alors que Yoachiro se trouvait dans la plaine pour se repérer sur les lieux, elle entendit à nouveau un cri d’effroi (bien que celui-ci ait été bien moins aigu) et elle partit dans la direction des cris tout en pestant contre ces scientifiques incapables de se défendre. Cependant, elle ne trouva rien, pas l’ombre d’une goutte de sang, pas l’odeur fétide de la peur, les créatures les plus proches se trouvaient à une centaine de mètre. Tout à coup, une main ferme se saisit de son épaule et la fit se retourner tout en la désarmant. Dans un moment de peur, elle ferma les yeux et à son grand étonnement, elle sentit des lèvres se plaquer contre les siennes. En les rouvrant, tout ce qu’elle vit furent des cheveux bleus, bleus marines…
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 26 Jan 2014 - 8:15

Une guerre qui dépasse les pensées

Six années qu’elle vivait sur cette île, à voyager de la cime de l’arbre colossale qui s’y trouvait aux tréfonds des tourbières. Jamais, jamais elle n’avait vu autant de guerriers, novices ou vétérans, se battre pour contrôler ce territoire.
L’aventurière se trouvait sur une terrasse surélevée par rapport à la jungle obscure même si elle ne se situait pas au-dessus des arbres ce qui lui permettait de scruter en contrebas tout en profitant de ce magnifique soleil de Maisial. Ainsi, elle sentit l’approche des conquistadores bien avant de les entendre : la peur. La peur se manifestait chez les monstres et les plantes. Les uns se regroupaient, s’agitaient, eux qui étaient habituellement calmes à l’approche d’un petit groupe d’aventuriers qu’ils pouvaient surprendre… et dévorer. Les autres manifestaient un comportement bien plus difficile à percevoir : le vent. Les seuls moyens que les courants d’air avaient de passer à travers cette épaisse masse feuillue étaient que les feuilles tombent, chose improbable, ou que les arbres se rétracte pour se prévenir du danger.
Et tout à coup, on les entendit. Le pas cadencé faisait trembler le sol comme si Stasi elle-même marchait sur cette terre. Mis à part ça, on entendait aussi les cris des guerriers pour tenter de montrer qui étaient les plus puissants. Et cela, aux quatre entrées de la jungle. C’est alors que l’assaut commença. Ce fut très vite le chaos. Bien évidemment, les guerriers se mettaient KO entre eux (de façon ordonnée ou désordonnée selon l’autorité de leur meneur), mais pas seulement. Ils s’attaquaient aussi aux arbres et Yoachiro ne pouvait tolérer ça. Les aventuriers s’en prenaient déjà à la faune et à la flore de la terre des Tynrils. Elle ne pouvait permettre de la détruire. Elle se saisit donc de sa hache et dévala les escaliers pour déferler sur la mare de chair et de sang qui se trouvait au-dessous.

Comme le laissait présager les cris, les râles et les bruits des chocs, le champ de bataille était un vrai massacre. Il n’y avait plus aucun ordre, plus aucune appartenance, il s’agissait uniquement de frapper et tuer. Soudain, un feu se déclara après l’explosion d’une flèche enflammée d’un disciple crâ. Yoachiro leva sa hache et se dirigea vers le feu abattant ceux qui s’interposaient sur son chemin.  Une fois sur place elle entreprit de tout éteindre et de protéger les arbres avec ses armures. Elle en fit de même avec une grande partie de la jungle, devant continuellement renouveler les armures.

Après des heures et des heures de bataille, la chaleur devenait insupportable, les morts s’accumulaient par centaines mais les guerriers affluaient toujours. Alors qu’elle se trouvait non loin de la sortie, une flèche se ficha dans l’épaule gauche de Yoachiro lui coupant le souffle... elle transpirait, la fièvre l’avait soudain saisie… elle se retourna et le vit : un grand crâ vêtu de nuances sombres de violet. Avec froideur, celui-ci empenna une autre flèche et la décocha. Celle-ci  se ficha directement dans l’épaule droite de la disciple féca qui n’avait que eut le temps d’esquiver ce trait mortel. Voyant la ténacité de sa proie, le tueur crâ saisit son épée et partit à l’assaut. Yoachiro leva sa hache au-dessus d’elle et se laissa glisser à terre. Heureusement ! Sans cela, l’assassin lui aurait tranché la carotide. S’engagea alors un combat féroce entre les deux antagonistes. L’un frappant d’estoc et de taille à une vitesse hallucinante, l’autre tentant de parer tant bien que mal les multiples coups qui ne cessaient de lui faire de petites blessures. Enfin, le crâ porta un coup plus puissant que les autres et planta son épée juste au-dessous du cœur de sa victime. Dans un dernier mouvement désespéré, celle-ci leva sa hache et trancha net la main gauche de son exécuteur.
Et elle sombra.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyVen 14 Fév 2014 - 11:02

Nouveaux compagnons

Elle dût s'aplatir contre la face rocheuse de la montagne. Un terrible éboulement d'origine inconnue avait secoué ses flans et des trombes de neige venaient à présent s'écraser à ses pieds... Cependant, Yoachiro et les autres guerriers à ses côtés se doutaient de l'origine de ce phénomène même s'ils ne pouvaient pas le dire avec certitude. Le vent transportait avec lui de sombres cris qu'on pouvait parfois identifier à des paroles magiques ou encore des cris d'une bête gigantesque dont la mention seule du nom effrayerait les plus solides guerriers.

Ils étaient onze. Onze hommes et femmes avec une soif encore inassouvie de l'aventure. Parmi eux se trouvaient quatre fiers guerriers, deux archers, un artificier, une protectrice, un médecin, un joueur de Sk'Atte* et un vieux (et vigoureux !) prospecteur. Tous et bien d'autres encore avaient été engagés quelques semaines... que dis-je, des mois ! auparavant par la milice de La Bourgade. Bien évidemment, la Maire Cantile n'était pas étrangère à ce projet d'expédition pour conquérir la montagne et détruire le château du Comte Harebourg. Elle le finançait, à perte pensaient les habitants de sa cité, mais celle-ci avait envie de sauver sa ville et son île, elle voulait que les Frigostiens n'aient plus à subir l'hiver et le froid permanent.
Les onze venaient d'horizons forts différents. Les quatre guerriers se nommaient Aman (prononcé amane), Elias (prononcé éliasse), Garmet et Althamir. Garmet venait de la sombre cité de Brâkmar, Aman venait de la cité des mercenaires Astrub et Althamir et Elias venaient tout droit de la splendide Bonta. Les deux archers quant à eux venaient d'une royaume oublié au coeur de la Forêt des Abraknydes. Leurs étranges noms étaient Tonalité Sylvestre et Petit Bourgeon. L'artificier était un sombre personnage, mais explosif ! S'il avait passé son enfance au Village, il avait suivi les fidèles de Raval et on le connaissait aujourd'hui sous le nom de Jo Dil'hinger. Personne ne savait d'où venait le joueur de Sk'Atte ni comment il se nommait. Alors le vieux prospecteur des mines, Glorïn, avait choisi de le surnommer Bluff parce que ce dernier disait toujours « Un 'tit coup d'bluff et le tour est j'wé.». Le médecin lui, était sans doute aussi sans origine, on ne savait que peu de choses sur son compte, il voyageait beaucoup, était une mine d'or d'informations et exécutait son travail avant la plus grande maîtrise qui soit. On l'appelait Randimir. Et enfin, la seule femme qui complètait cette petite troupe, Yoachiro.

La troupe se mit tant bien que mal à l'abri dans une grotte entre la glace et le roc. Tous s'installèrent confortablement et une fois ceci fait, tous se mirent à écouter un conte récité par Randimir. « En des temps immémoriaux sur une terre depuis longtemps oubliée...» Et immédiatement Yoachiro s'enlisa dans ses sombres pensées.
Tout était si beau avant... si parfait... Elle avait des amis bien avant de s'engager sur l'île. Leur rencontre datait du temps où elle parcourait les contrées de l'île d'Otomaï et ils formaient une belle bande de joyeux lurons allant attaquer Silf. Elle avait ri en les voyant passer, tous fiers de leurs équipements, qui soit dit en passsant, ne valaient pas l'ombre d'un kamas de bronze en chocolat. Ils s'étaient retournés et l'avaient jaugée d'un regard interrogateur. Quand elle leur eut expliquer que son ton hilare venait du fait de la composition de leur équipe, ils étaient restés abasourdis. Des guerriers, des archers, un médecin, que demander de plus ? Elle avait ajouté que le Rasboul Majeur n'était pas un monstre de l'ordre du pauvre Bouftou Royal, il ne suffisait pas de sortir sa plus grosse arme pour l'effrayer. Il n'était vulnérable que sous certaines conditions très spécifiques : mieux valait s'armer de patience et éviter au disciple d'Eniripsa de crouler sous le travail. Elle s'était alors proposée de les aider dans cette quête et elle ne les avait plus jamais quittés. Lorsqu'il s'agissait d'aller affronter un monstre dans son donjon, tous répondaient présents aux rendez-vous. Après cela, ils s'offraient une tournée à la taverne la plus proche pour se reposer, se raconter des anecdotes et rigoler entre amis.
Malheureusement, ce temps était révolu. Tous s'étaient engagés à la Bourgade quand les corbacs express avaient fusé aux quatre coins de l'ancien continent pour appeler les aventuriers. Leur mission était de "conquérir" la partie déserte de Frigost, d'une part pour venir en aide aux habitants du Village Enseveli et d'autre part pour chasser le Comte Harebourg au sommet du volcan, dans son château. La troupe s'entraidait pour avoir les meilleurs atouts en main, s'entraînait pour être infaillible. Enfin vint le jour du départ. Tous s'étaient rassemblés pour faire cette nouvelle aventure ensemble, comme un vrai groupe d'amis soudés et les voilà partis à la rencontre du grand froid. En quelques jours à peine la partie inférieure de l'île fut conquis par les milliers d'aventuriers qui affluaient. Parmi eux, bon nombre choisirent de se cantonner aux champs et à l'espèce des boufmouths pour gagner en expérience très simplement. Yoachiro et ses amis en revanche continuèrent l'aventure et conquérirent le berceau d'Alma. Et ainsi de suite, ils prirent possession de l'île jusqu'à arriver au Village Enseveli. N'ayant pas vu, ni bu une bonne bière depuis belle lurette, ils se rendirent à la Taverne du Dernier Refuge. Par malheur, ils n'en avaient plus depuis une décennie mais proposaient un alcool spécifique à la région. C'était un distillat d'un mélange fait à base d'une plante de la région, des « pommes de terre spéciales ». Rapidement, les joues devinrent rouges et tous continuèrent à boire en mémoire de tous ces inconnus tombés en cours de route.
Quelques jours plus tard, les avis au sein de la troupe divergeaient : les uns voulaient s'arrêter là et retourner à leur ancienne vie pour oublier tout ce sang qui avait coulé inutilement au cours des quelques mois passés ; d'autres voulaient continuer, mais en baissant la cadence et être plus sûrs de leurs pas ; enfin, une dernière partie voulait que les choses s'accélèrent, que tout ceci soit terminé et qu'ils puissent enfin profiter de la puissance que leur administrerait les objets volés au Comte et ses lieutenants. Et ainsi se scindèrent-ils en deux groupes. Les uns prenaient le chemin du retour et les autres partirent à la conquête de la Montagne. Très vite, ce second groupe se déchira en deux autres groupes, les empressés partirent avec d'autres aventuriers plus vigoureux et ceux qui voulaient se prendre le temps restèrent en arrière tout en se mêlant à d'autres. Mais le froid, la guerre firent des ravages et ce dernier groupe se dissocia complètement.

« Yoachiro...»
Celle-ci émergea de son état de rêverie. Randimir lui avait effleuré l'épaule. Tous étaient endormis sauf elle et lui.
« Nombreux ont été ceux qui ont vécu des heures sombres et nombreux furent ceux qui en périrent, mais tu ne dois pas te laisser abattre, là n'est pas la fin de toutes choses : ce qui est mort peut renaître...»
Yoachiro n'avait pas compris comment cet homme sage avait deviné ce qui la tourmentait mais elle se laissa raccompagner à sa couche où il la berça pendant plusieurs heures pour lui redonner courage et force d'avancer.



*Sk'Atte : jeu de carte très réputé dans les salles de jeu à partir de l'an 630.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyVen 14 Fév 2014 - 13:37

Encore bravo ! tu assure grave, je pense que c'est plus la peine vraiment d'écrire ici maintenant puisque la guilde est abandonné
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptySam 15 Fév 2014 - 3:16

au contraire ^^ moi j'y suis tout les jours pour pouvoir avoir le chance de lire de tel bijou =)
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 16 Fév 2014 - 4:09

Merci les mecs pour ces avis Very Happy
Faut juste que je trouve d'autres anecdotes pour continuer...
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMar 18 Mar 2014 - 10:08

Salut à tous,après un mois de glandage sans discontinuité (a)
Si jamais vous voyez une faute, faites le moi savoir :°
Bonne lecture Wink

_______________________________________


L’histoire d’une naissance

Voilà trois longs jours qu’elle se trouvait à Bonta avec son mari qui venait pour traiter affaires. Fanis espérait passer du bon temps avec le jeune et svelte éleveur de bouftou avec qui elle s’était mariée, visiter la cité et les alentours, faire le tour des mille et un magasins qu’offrait la ville ou encore goûter à la célèbre bière de la taverne de la Bagrutte (la plus prospère et plus ancienne taverne de Bonta), mais au lieu de cela, elle avait eu le droit de contempler l’océan calme et plat qui s’étendait à perte de vue au-delà des docks pendant que son mari marchandait le prix des bouftous venant des champs de Frigost ou encore de se prélasser dans sa chambre en lisant un livre de médecine emprunté à la gigantesque bibliothèque de Bonta.
Cependant, elle s’était enfin décidée à passer ses journées en faisant les activités qu’elle souhaitait. Elle dénicha un jeune homme, Wode, à peine plus âgé qu’elle, vingt-deux printemps tout au plus et de couleur noire, pour lui faire visiter la région. Celui-ci était charmant et traitait sa cliente de façon très prévenante, l’emmenant tantôt faire le tour d’un quartier de la ville où elle se voyait présentée à de nombreux marchands et artisans, tantôt dans les champs de Cania ou les bois de Litneg. Au bout d’une semaine, son guide l’invita à venir fêter la Saint Sylvestre et le début du sixième centenaire à la taverne de Bagrutte.
Le soir même, Fanis parla à son mari de la soirée qui aurait lieu le lendemain soir et celui-ci lui promit de venir. Le matin arrivant, la jeune femme trouva un petit mot de son mari sur le mobilier pour lui dire qu’il serait sans aucun doute occupé toute la journée jusque tard dans la soirée. C’est pourquoi, en début de soirée, Fanis revêtit une magnifique robe bleu ciel qui se combinait parfaitement avec les couleurs du ciel étoilé de cette fin d’année. En raison de la fraîcheur de la saison, elle emporta également une petite veste en laine de bouftou. Sans attendre son mari, elle héla un de ces célèbres chauffeurs de dragodinde dorée qui participaient à la notoriété de Bonta.
Une fois arrivée devant la fameuse taverne, elle paya la commission que lui demandait le chauffeur et alors que celui-ci s’en allait trouver d’autres clients, ou arroser cette soirée, elle se retourna vers la taverne dont la salle principale était tellement éclairée qu’elle rayonnait dans la nuit noire. De nombreuses personnes se pressaient devant la porte à double battant pour venir boire et manger et profiter de la chaleur de l’intérieur et de la musique qu’on entendait depuis l’extérieur. Alors que Fanis avançait vers le seuil de la porte, Wode arriva derrière elle et siffla : « Et bien Fanis, vous vous êtes mise sur votre 31, vous allez éblouir tout le monde dans cette salle et faire des jalouses… ». Sans tenir compte de la remarque du jeune homme qui paraissait invisible dans la nuit, elle lui décocha un sourire radieux et se laissa inviter.
À l’intérieur, tout paraissait éclatant, les vitres avaient été nettoyées,  les tables de bois poncées pour faire disparaître les imperfections créées tout au long de l’année et les lustres changés pour mieux éclairer la salle. Bien évidemment, la chaleur et la lumière du feu dans l’âtre et la bière coulant à flot participaient à donner cette impression de brillance.
Wode entraîna Fanis vers le bar pour lui faire goûter le breuvage amaknéennement connu.  À son passage, on entendit plusieurs sifflements admiratifs malgré le brouhaha et la musique festive qui enchantait les lieux et on vit également quelques femmes qui portaient leurs regards vers l’origine des sifflements s’arrêter d’avaler le contenu de leurs chopes et de ce fait, renverser toute une partie sur leurs robes à 50 kamas provoquant l’hilarité générale et faisant accourir quelques serveurs, embauchés pour l’occasion, munis de serviettes. Puis, pendant toute la soirée, Fanis se vit offrir quelques bières par des gentlemen de passage, elle dansa également avec bon nombre d’entre eux (et surtout avec Wode).
Quelques heures plus tard, Fanis et Wode s’entraînèrent vers l’étage du dessus où une chambre avait été ouverte à la demande de Fanis au tavernier. Les deux jeunes amants firent l'amour toute une partie de la nuit, tantôt au rythme effréné de la musique de la salle du dessous, tantôt à un rythme plus calme. Puis les premières lueurs du jour pointèrent à l'horizon et les festivités cessèrent abruptement. Tout à coup, une porte claqua en contrebas de la pièce où se trouvaient les amants et on entendit un homme fou de rage hurler à travers la pièce demandant où sa femme se trouvait. Cet homme grimpa les escaliers comme un kanigrou plus gras que la normale et d'une manière indéterminable, il défonça la porte de la chambre de sa femme l'envoyant s'écraser contre le mur opposé et fissurer celui-ci. Celle-ci se réveilla à ce moment-là, regarda son mari rouge de colère puis la place vide qui se trouvait à son côté. Encore sonnée et ensommeillée, elle obtempéra aux ordres de son mari qui lui demandait de se rhabiller pour pouvoir rentrer à la ferme paternelle. Une fois vêtue, elle vit Wode caché derrière une petite armoire avec à la main une longue dague aiguisée et sombre telle la couleur de peau de son détenteur. Juste avant de sortir, accrochée à la main de son mari qui la tirait sans une ombre de pitié, elle lui jeta furtivement un dernier coup d'œil et elle sut que c'était la dernière fois qu'ils se verraient en ce bas monde.

Neuf mois plus tard, Fanis accouchait au temple de sa déesse, Eniripsa. Ses sœurs du temple lui dirent qu'elle venait d'enfanter une petite fille grassouillette tout à fait étrange : ses cheveux avaient une couleur... rose !


Dernière édition par Fec-sorix le Dim 23 Mar 2014 - 9:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 23 Mar 2014 - 8:47

Je ne te connais pas mais je tiens à te féliciter pour tes textes. J'ai eu grand plaisir à lire les aventures de Yoachiro depuis que j'ai été invitée sur ce forum. J'aime beaucoup et je pense que moi aussi je vais maintenant attendre avec impatience la suite des péripéties de ton aventurière.

Tu demandais à ce qu'on te signale d'éventuelles fautes. J'en ai relevé quelques unes (du moins il me semble) mais qui n'enlèvent rien à la qualité de ton travail:

    -en lisant un livre de médecine emprunté à la gigantesque bibliothèque de Bonta.
    -de la soirée qui aurait lieu le lendemain soir
    -un de ces célèbres chauffeurs de dragodinde dorée qui participaient à la notoriété de Bonta.
    -[i]la chaleur et la lumière du feu dans l’âtre et la bière coulant à flot participaient à donner cette impression de brillance.


Je n'ai pas bien compris non plus pourquoi l'héroïne s'appelle parfois Fanis, parfois Toscane et parfois Anne mais cela se réfère peut être à certains épisodes que j'aurais manqués.

En tout cas encore bravo à toi et vivement la suite.

Miss-Loan (MissPompom IG), tout juste invitée mais déjà fan.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 23 Mar 2014 - 9:27

Bonsoir Miss Loan,
Je te remercie pour ce commentaire qui me va droit au cœur Very Happy
Alors en ce qui concerne les noms, c'est de ma faute, toutes mes excuses, je n'ai pas relu et j'avais changé le nom de l'héroïne de passage (qui est en réalité la mère de Yoachiro comme tu l'as sans doute compris), du coup elle a eu trois noms différents silent: son réel nom est Fanis.
Merci d'avoir relevé ces fautes, j'ai carrément honte affraid

Voili voilou, bonne soirée/journée Smile
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 23 Mar 2014 - 13:44

wai fec tro de faut dns tont txte  jocolor
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyLun 24 Mar 2014 - 6:46

Je tiens à remercier la miss car tu es la première a remballer Romain sur ses fautes d'orthographes, lui qui était tellement a fond sur ça ahah
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMar 8 Avr 2014 - 7:42

Ouais bon Flo ! commence pas hein Mad
Sinon, je vous remercie tous, vous qui lisez les quelques lignes qui me viennent à l'esprit sans que je ne les aies prié  cheers 
Je vous laisse avec ce petit épisode qui m'est subitement venu à l'esprit alors que j'écrivais vaguement les quelques premières phrases sans savoir où ce chemin me mènerait (âmes sensibles, s'abstenir, mais je doute que ce soit le cas des personnes qui lisent le forum dans cette guilde).
Par contre je vais prier (qui, je ne sais pas) pour qu'il n'y ait pas de fautes, non qu'être corrigé (au sens propre !) me dérange, mais faire des fautes me fait honte :/

__________________________________

Un lointain souvenir,
En haut d'une colline

La jeune fille et sa mère se tenaient main dans la main, l’une sautillante de joie et l’autre avec le sourire aux lèvres en regardant sa fille si émerveillée. La gamine était tout à fait surprenante, son teint était plus foncé (sans être métisse) que ses ancêtres et avait des cheveux roses. Comme toutes les filles de son âge, six ans pour être exact, elle était gaie, naïve et très attachée à sa mère et elle raffolait par-dessus tout des friandises que Xavier le boulanger lui donnait à l’occasion. Et justement, elles se rendaient au Village pour aller converser avec les sœurs du temple d’Eniripsa, jouer avec les autres gamins ou aller sur la place du marché recueillir des nouvelles du reste du continent et faire des provisions.
Cependant, le voyage aller et retour était assez long, et parfois, plein de dangers pour les voyageurs sans défense. Il prenait environ trois heures de marche entre la ferme du mari de Fanis et père de Yoachiro et le Village. En plus de cela, la mère et la fille voyageaient seules, si ce n’est avec la dragodinde porteuse qui leur permettait de charger plus de ressources primordiales à la ferme. Au moment où je vous parle, elles étaient arrivées au niveau d’un petit col rocheux qui n’était pas très facile à franchir du fait de la proximité des montagnes des craqueleurs qui s’érodaient et lâchaient des tonnes de petites pierres roulantes et coupantes sur l’étroit chemin ascendant et, de l’autre côté, sur le flanc Est du col, une petite forêt humide et très dense. La petite avait échappé à l’attention de sa mère profitant que celle-ci dusse s’occuper de la dragodinde qui peinait à faire ce long voyage.
Alors que cette dernière s’était arrêtée pour soigner une légère blessure à la patte de sa monture, reprendre son souffle et retrouver sa fille du regard, elle sentit quelque chose : du danger… dans le bois… et en haut des falaises sur les montagnes. N’écoutant que ses instincts, elle grimpa quatre à quatre la dizaine de mètres qui la séparait du haut de la colline traînant la bête hors d’haleine derrière elle, saisit sa fille qui ne comprenait pas pourquoi sa mère était tout à coup si nerveuse. Elle n’avait fait que quelques pas qu’elle aperçut un homme à peine à cinq mètres devant elle, une cagoule cachait son visage et ses vêtements noirs et verts foncés mettaient en évidence sa grosse bedaine et son hache reluisante qu’il tenait fermement, mais comme une brute. Sachant que sa proie ne pourrait pas lui échapper, il riait jaune, songeant également à tous les petits plaisirs qu’il allait pouvoir s’offrir avec cette femme qui semblait bien formée et si fragile, si facile à cueillir et à abuser.
Ne lui laissant pas le temps de l’atteindre, Fanis fit marche arrière et remonta en prenant sa fille dans ses bras. La dragodinde, qui avait senti le danger en voyant le brillant de la lame aiguisée, avait détalé à toute vitesse dans la même direction, et tout à coup, elle s’effondra sur le sol comme un coureur qui se prend les pieds dans une corde. Et de ce fait ! Une corde était suspendue et tendue à vingt centimètres du sol rocailleux sur toute la largeur du chemin. N’ayant pas eu le temps de réagir, l’eniripsa s’écroula sur la monture qui s’étalait juste devant elle. Sans vergogne, une main saisit son épaule et la redressa juste avant de la frapper l'envoyant ainsi mordre la poussière quelques pas plus loin.
« Alors comme ça on essaie d'échapper à des gentilhommes tels que nous ? Qu'avons-nous fait ma Dame ? Une créature telle que vous devrait faire confiance aux autres, non les fuir... ». L'homme qui venait de parler avait une voix nasillarde, comme s'il avait une pince à linge qui lui empêchait de respirer par le nez. Derrière lui, on entendit plusieurs rires d'hommes qui semblait se satisfaire de telles moqueries. Fanis se releva en peinant et vit tout d'abord sa fille qui avait été attachée à un frêne à côté du chemin puis elle vit l'homme qui avait pris la parole, son nez était coupé. Voyant son malaise, celui-ci la saisit et la jeta de l'autre côté, du côté de la forêt, sur une petite partie où poussait une fine herbe soyeuse. Il s'approcha d'elle tout en passant sa main le long de sa ceinture pour la défaire. On entendit Yoachiro glapir et un homme à la voix perchée l'injurier pour qu'elle se taise. Alors que le bandit se penchait sur sa proie, celle-ci se ressaisit et lui assena tout d'abord un coup de pied monumental dans la partie de l'entrejambe où sa main traînait encore (celle-ci était dans un gain de métal alors je vous laisse imaginer la douleur qu'il éprouva) puis lui décocha son plus beau droit en plein sur la partie de son visage qui était la plus faible : le nez.
Deux hommes se précipitèrent sur lui pour l'aider à se relever mais du haut de sa fierté, le malfaiteur les repoussa et les envoya tenir fermement leur victime. Il se releva de toute sa hauteur et on vit le sang qui coulait de son nez et la rage qui bouillait dans son regard, la colère d'un homme à qui on venait de refuser sa part du trésor. « Alors tu es comme ça, espèce de garce, tu vas voir ce qu'il va t'en coûter de t'opposer à moi ! ». N'attendant pas qu'elle puisse réagir et se défendre, le malfrat sauta sur sa victime et, de quelques  gestes vifs et adroits, lui arracha sa robe toute entière la mettant à nue aux yeux des pourceaux. Alors qu'il s'apprêtait à abuser d'elle, une flèche traversa le torse du violeur, terminant sa course à seulement trois centimètres de la poitrine de Fanis. Celle-ci ne peut réprimer un cri d'effroi qui fit s'envoler tous les oiseaux qui se trouvaient dans la végétation alentour puis elle repoussa le cadavre et tata le sol autour d'elle pour s'emparer de ses vêtements.  Avant qu'elle n'ait eu le temps de faire le tour de la situation, trois autres bandits étaient étendus sur le sol, baignant dans une mare de leur propre sang. Le dernier survivant voulu s'enfuir et dans sa précipitation, il se prit dans une racine qui le fit survoler le sol pour atterir contre le tronc d'un puissant chêne. Alors qu'il se redressait, une flèche empennée de plumes bleues se ficha dans son cou et le fixa à l'arbre. Celui-ci réalisa ce qu'il venait de se passer et on put lire pendant un court instant la peur dans ses yeux. Puis l'ombre de la mort obscurcit son regard. Son sang continua encore quelques secondes à s'écouler de sa blessure puis la source se tarit, laissant le mort reposer dans le sang qui coulait sur ses vêtements crasseux...
À la vue de cette vision inspirant l'horreur, Fanis vomit, recrachant tout ce qu'elle avait avalé au déjeuner le matin même. Puis, n'ayant plus rien pour extérioriser son dégoût, elle se redressa et se précipita vers sa fille pour la détacher et pleurer avec elle. Pendant ce temps, une sombre forme svelte et agile descendait du surplomb que formait la montagne à cet endroit usant de prise que bien peu de personnes aurait pu prétendre pouvoir attraper. Celle-ci franchit la petite distance qui la séparait de la mère et la fille et cette dernière releva la tête et ne put empêcher de laisser échapper un hoquet. « Vous êtes noire madame ? ». Fanis releva subitement la tête et détailla leur ange gardien, tout en relevant les similitudes qu'elle lui retrouvait avec cet amant perdu d'il y a bien des années.
« Relevez-vous. Je suis ici pour vous protéger. Votre mari a grassement loué mes services pour que je vous suive à la trace pour que vous ne fassiez plus de conneries comme ce fut le cas il y a 7 ans... Allez, debout ! Au fait, je me présente, Shynlae... »
« Vous me rappel... »
« Mon ordure de frère. »
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyDim 4 Mai 2014 - 7:55

Salut les jeunes,
C'est encore moi Twisted Evil 
Voilà, je vous poste un petit truc et je m'excuse d'avance de la qualité du contenu  No 

Bonne lecture tout de même
_______________________________________

Poème d'enfance

La bataille venait tout juste de se terminer. Le sang avait coulé à flot, les vies exterminées comme une colonie de fourmis sur laquelle on ferait marcher une bête de trait, partout. On voyait des corps déchiquetés, des blessés agonisant, suppliant qu'on les sauve ou qu'on les achève... que cette horreur cesse enfin. Par-dessus cette scène morbide, une fine couche de brouillard s'était formée peu après l'aube, rendant l'atmosphère lourde, les vêtements trempant et collant et rendant ainsi le moindre mouvement pénible, obscurcissant les pensées déjà sombres et déchaînant la rage chez les assaillants des divers camps.
La bataille avait commencé aux aurores. Les deux factions armées opposées étaient arrivées dans la Forêt Pétrifiée la veille au soir. Seulement quelques heures plus tard, elles étaient toutes les deux prêtes à s'affronter. Elles se tenaient à seulement une centaine de mètres l'une de l'autre. L'armée bontarienne était majoritairement sous le couvert de la forêt vierge soi-disemment remplie de monstres, mais ceux-ci devaient se terrer au fond de trous en attendant que la zone soit plus sûre. L'armée brakmârienne se trouvait dans la plaine au nord-est de la forêt. Les deux camps s'étaient affrontés du regard jusqu'à ce que les flammes des chandelles cessent d'éclairer les alentours et alors, comme venu de nul part, deux personnes étaient apparues, chacune dans le camp opposé : dans le camp bontarien était apparu un sournois disciple de Sram qui avait fait succomber plusieurs personnes dans ses pièges mortels et dans le camp brakmârien était apparu un petit disciple de Xélor qui avait suspendu un nom incalculable de minuscules pierres et de grains de poussière et avait projeté le tout sur ses adversaires crevant les yeux et aveuglant ainsi toute une partie de l'armée, la rendant plus dangereuse pour elle-même que pour leurs adversaires. Les deux infiltrés avaient rapidement été neutralisés puis achevés dans d'atroces souffrances et la bataille avait commencé.

À présent, les combats avaient cessé de faire rage, Yoachiro était assise sur un petit rocher qui avait sûrement dû rouler depuis la montagne qui se trouvait non loin de là. Elle avait passé des heures à protéger ses compagnons tant bien que mal, à abattre des ennemis qu'elle ne connaissait même pas et finalement, à se battre dans le seul but de survivre, survivre parmi et contre ces bêtes sauvages qui ne pensaient qu'à la gloire de leur Ô Inégalée Illustre Cité. Elle pleurait. Pour tous ceux qui avaient perdu la vie, ceux dont elle avait ôté la vie et ceux qu'elle regrettait.
Tout à coup, elle sentit quelque chose de nouveau... oui, c'était bel et bien réel, une légère brise balayait la plaine. Elle chassait rapidement les brumes et dévoilait un magnifique ciel bleu de fin d’après-midi. Les blessures étaient nombreuses mais le phénomène météorologique inattendu redonna espoir belligérants : nombreux furent ceux qui relevèrent le menton et sourire à la vue de cette espoir de bonheur que les dieux leur offraient.
Yoachiro quant à elle se remémora un ancien poème que sa mère lui contait lors des grands orages et autres catastrophes naturelles pour lui faire voir le bon côté de tout ces évènements et lui redonner espoir.

Dehors, le ciel est bleu-gris
Invisible, le Soleil verni
À l'instar de celui-ci,
Les éclairs teintent les nuages
De couleurs carrément loufoques,
Tantôt jaunes et verts,
Tantôt rouges de colère,
La foudre nous éblouit,
Le tonnerre nous assourdit !
De plus, la pluie coule à flot
On ne voit à trente pas.

Mais... que l'eau est fraîche,
Elle nous ragaillardit,
Nourrit les arbres et les plantes,
Donne de la saveur à tout.

À présent, l'orage est passé,
Par la porte, pointe le bout du nez
Ah... quel doux arôme que nous sentons,
Les fraises des bois, les fleurs des champs,
Et nous entendons
L'air de l'oiseau joyeux chantant,
Le bruissement du vent dans l'herbe mouillée,
Enfin, les fenêtres s'ouvrent,
Nous apercevons les multitudes de prés,
Les bêtes qui reprennent vie gaiement,
Mais par-dessus tout couvrent
Un ciel bleu et un soleil resplendissant.

Sans s'en rendre compte, Yoachiro avait déclamé ce souvenir d'enfance dans un murmure et un voisin proche l'avait entendu, rappelant à sa mémoire des pensées depuis longtemps oubliées. Il avait accompagné la jeune femme avec un peu plus de vigueur dans sa voix. Peu à peu, plusieurs personnes se joignirent à la récitation. Une fois ceci terminé, Yoachiro releva la tête en raison du lourd silence qui s'était installé. Elle vit alors de nombreux visages sanglotants. Un à un, les femmes et les hommes qui avait participé à l'énonciation du poème s'approchèrent de la disciple féca et la remercièrent sans qu'elle ne sache pour quelle raison il y avait tant d'émoi et qu'elle puisse en être responsable. Elle entendit alors ça et là le petit poème qu'elle avait fredonné et compris.

Quelques heures plus tard, tout semblait reposer en paix. Les Bontariens et Brakmâriens avaient enterrés leurs morts et fait leur deuil. Un disciple d'Enutrof avait également gravé le poème qui avait fait le tour des deux camps dans une pierre situé sur le bord de la rive glacée, faisant ainsi de celle-ci le seul souvenir du massacre qui se déroula dans ces lieux.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyJeu 19 Fév 2015 - 22:26

Salute !
Je crois que ça fait longtemps que j'ai rien posté ici... pale Mais hier soir je me suis réveillé (au sens figuré) et l'imagination m'a illuminé ! J'suis chanceux, non ? Very Happy

Pour ceux qui auraient la flemme de lire tout ce qui a été écrit avant, ou pour rappeler certains petits trucs à ceux qui auraient lu voici ce que vous auriez besoin de "savoir pour comprendre" ce petit texte :
- mon personnage principal s'appelle Yoachiro, disciple de Féca, et a la particularité d'avoir des cheveux roses,
- elle est née d'une infidélité de sa mère (Fanis, disciple d'Eniripsa) avec un jeune guide noir de Bonta (Wode, qui est en réalité artificier et disciple de Raval, c'est-à-dire roublard),
- son père "adoptif", un éleveur de bouftous riche, sachant qu'il n'était pas le vrai père, détestait sa fille (qui n'était au courant de rien) et du coup celle-ci, à l'âge de 19 ans se révolta et quitta le foyer familiale (une grande ferme avec des maisons attenantes),
- s'en est suivi une quantité d'aventures dont quelques unes sont celles que j'ai conté dans mes autres textes,
- ne soyez pas surpris à la fin, faites attention à certains détails Wink .

_______________________________________

Pillage à tout va

« - Il était une fois un continent lointain, bien plus étendu que le continent d'Amakna, les îles de Pandala, Frigost et Otomaï réunis ! On dit que...
- Et les îles de Nowel, Vulkania, de Moon et des Wabbits aussi ?
- Bien plus Arleun ! Bien plus ! Où en étais-je donc ? Ah oui ! On dit que...
- Tu devrais apprendre d'autres contes vieillard, tu récitais déjà celui-ci alors que je n'étais qu'un bambin !
tonna une voix en dehors du cercle.
- Qui ose m'interrompre ainsi, saperlipopette ?!? »
Le vieil homme au teint bronzé se retourna dans tous les sens sur sa souche pour chercher du regard la femme, car c'était à l'évidence une voix de femme qu'il avait entendue, qui avait osé l'interrompre. Les enfants réunis autour de lui et assis à même le sol empêchaient une partie de la lumière du feu de se propager, c'est pourquoi Galride ne vit pas tout de suite la silhouette encapuchonnée qui se tenait dans l'ombre de l'orée du bois, une dizaine de mètres devant lui. Quand enfin il la repèra, celle-ci s'écarta du frêne contre lequel elle s'était adossée et se dirigea vers le feu d'un mouvement fluide et mesuré. Une soudaine brise estivale venue de l'Ouest souffla comme pour alléger encore davantage la démarche de l'inconnue et dans un même temps, le souffle extirpa quelques mèches roses qui avaient été soigneusement cachées sous la capuche.
« - Par l'Ombre de Sram et le Sablier Xélor, suis-je en train de rêver ? D'où te viennent ces cheveux roses, jeune femme ? »
La femme à la chevelure si singulière ne répondit pas tout de suite mais rabattit sa capuche, ce qui laissa apparaître un visage taillé par les années, les efforts et les batailles mais qui conservait une douceur certaine.
« - En vingt-trois ans tu n'as pris une ride Galride, lui répondit-elle enfin avec un sourire espiègle.
- Tu te moques de moi Yoachiro ? Ne va pas croire que j'ai perdu la main pour botter les fesses des gamins insolents ! »
Parmi les enfants qui attendaient un signe pour comprendre ce qui se déroulait, quelques uns firent d'horribles grimaces et portèrent leurs mains vers leur postérieur, signe évident de souffrances passées. Yoachiro, puisque c'est ainsi qu'elle se nommait, quant à elle, éclata de rire au souvenir de ces désagréables châtiments que ces anciens camarades et elle subissaient.
« Allez, ouste ! s'exclama le conteur. Du balai les enfants ! C'est fini pour ce soir, j'ai des retrouvailles à fêter ! Faites de beaux rêves. Et toi, viens par ici. »
Galride saisit la canne qui reposait au sol et se dirigea d'une démarche claudiquante mais rapide vers sa maison, une centaine de mètres plus à l'intérieur du village. Une fois arrivés, il alluma une lanterne avec un briquet datant de sa jeunesse d'artificier et saisit une bouteille de bière d'Amakna et une brique de lailait.
« - Bière ou lailait ?
- Bière, j'ai fait un long voyage, je suis éreintée.
- ... Tiens. Maintenant, raconte-moi tout ce qui t'es arrivé depuis ton départ si précipité...
»
C'est ainsi qu'elle commencer à tout raconter à cet homme qui avait été comme un père pour elle : les pirates qui les avaient pourchassés peu après son départ en mer, ses aventures sur l'île de l'alchimiste et leur histoire d'amour, sa rencontre avec d'autres aventuriers qui l'avait poussé à rejoindre l'île de Frigost à l'appel de la maire Cantile et toutes les horreurs de la guerre qu'elle y avait vu et les mille et une autres aventurier qu'elle avait vécu en d'autres moments et d'autres lieux.
Alors que la nuit était bien avancée et qu'elle n'avait raconté que la moitié de la moitié de tout ce qui lui était arrivé, un cri retentit à l'extérieur.
« - Encore eux, saperlipopette ! Ça ne va donc jamais cesser ?!?
- Qui ça, eux ? Que se passe-t-il ?
- Des bandits, des mercenaires, toute cette sale clique dont je suis issu et que je ne connais que trop bien ! Ils s'attaquent aux villages isolés depuis quelques temps. Ils sont une trentaine et volent ou brûlent un maximum de choses, mais nous n'avons aucune cohorte de gardes royaux pour les arrêter... Attends ! Qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! Tu vas te faire massacrer ! »
Yoachiro s'était emparée d'une barre de métal qui traînait contre la cheminée et s'était précipitée vers l'extérieur. Là, tout n'était que fureur, peur et chaos : les enfants restaient à leur fenêtre, sur le pas de leur porte ou même au milieu de l'allée dans un état de choc insondable; les femmes couraient dans tous les sens en tenue légère de nuit et certains des affreux hommes qui avaient attaqué s'étaient emparés de l'une ou l'autre d'entre elles pour leur faire subir un sort qui les entacheraient à tout jamais; les hommes quant à eux tentaient de défendre leur maison : ils s'emparaient de pelles ou d'autres outils et essayaient de combattre les mercenaires mais ceux-ci les assommaient en faisant des grimaces terrifiantes ou en poussant des rires carnassiers, conscients des limites de ces paysans qui n'avaient aucune expérience des armes et donc aucune chance.
Yoachiro, qui avait un œil désormais exercé, avait fait un état de la situation générale en quelques secondes à peine. Elle se précipita sur le côté de la maison qu'elle venait de quitter pour assaillir un bandit qui venait de jeter une jeune adolescente au sol et qui ouvrait sa ceinture en étant pris de rictus incontrôlables. La disciple de Féca saisit sa barre de métal comme une lance et l'enfonça sans effort dans le dos du bandit en la faisant même surgir par son torse en éclaboussant la fille sous lui. Celle-ci poussa un cri terrifiant qui monta très haut dans les aigus quand le cadavre s'écrasa sur elle. Sa sauveuse dût repousser le corps d'un coup de pied et lui mettre de petites gifles pour qu'elle se ressaisisse et aille se cacher à l'intérieur d'une maison. Ensuite Yoachiro se dirigea vers le centre de l'allée et ne sachant pas quoi faire pour attirer immédiatement l'attention des pilleurs, elle s'attaqua à ceux qu'elle avait sous la main et proférait des insultes qui auraient pu faire rougir un fantôme de Tanukouï San. Très rapidement, elle obtint le résultat désiré : les mercenaires avaient entendu cette langue trop bien pendue qui ne s'était toujours pas arrêtée. Les combats (ou massacre devrions-nous dire) cessèrent et les vingt-sept bandits qui restaient se regroupèrent en cercle autour d'elle en ricanant, bavant ou en lui jetant des regards chargés de haine. Un de ceux qui se trouvaient derrière elle décocha une flèche pour la tuer mais la guerrière, aguerrie, se retourna et en une fraction de seconde et dévia le carreau qui se ficha dans le pied d'un des bandits à l'aide de sa barre de métal sans en subir le moindre effet.
« Hein, hein, mais c'est qu'la pucelle s'rait rapide. T'veux qu'j'te montre comment qu'j'suis rapide en d'gaine d'armes aussi ? dit un mercenaire en ricanant, suivi des autres hommes. »
L'intéressée n'avait pas fait attention car elle avait vu une silhouette claudicante jouant avec un briquet se précipiter derrière une maison et elle essayait d’échafauder un plan rapide et efficace.
« - 'Scuse-moi, fils de trooll ? Qu'est-ce que tu disais ? J'ai rien compris.
- Mais tu l'fais exprès m'parole ? On aura j'mais vu un compatriote de Smisse se faire insulter par une fillette.
- Toi ? Un compatriote de Vil ? Tu te fiches de qui là ?
asséna Yoachiro en éclatant de rire. J'ai eu l'occasion de lui parler et le voir à l'oeuvre à plusieurs reprises. Tu n'as même pas le centième de la classe de ses toutes nouvelles recrues et en plus tu es une mauviette. »
Le mercenaire qui avait pris la parole s'était avancé dans le cercle et à présent que les nuages ne cachaient plus la pleine lune, elle pouvait voir qu'il était légèrement plus grand et plus cicatrisé que les autres.
« Une mauviette ? Moi ? Attend, j'vais t'montrer ce qu'c'est ! Je vais t'faire ta fête, te tuer et faire ta fête à ton cadavre pour t'montrer ! dit-il alors qu'il se précipitait l'épée au poing vers sa victime qui lui semblait offerte. »
Celle-ci s'était attendu à une telle situation et avait brandi la barre de métal au-dessus de sa tête pour se protéger. L'épée cogna contre et s'ensuivit alors un duel de titan : le bandit, quoique surpris, avait pour lui la taille et la force mais Yoachiro était d'une résistance hors du commun. Au bout d'une minute, le mercenaire, lassé, repoussa la barre  tout en s'éloignant de deux pas et commença alors un duel d'escrime. Au bout de quelques coups changés de force, la barre se brisa en deux morceaux trop petits pour être utilisable donc Yoachiro les jeta et son adversaire poussa un cri triomphant et s'avança vers sa cible pour l'achever sans problèmes. C'est pourquoi il ne vit pas que celle-ci sortit un bâton à tête tranchante de sous sa cape et exécuta un mouvement fluide en direction de sa tête. Le bandit et tous ses hommes se figèrent d'un air hébété, ne sachant pas ce qui venait de se produire. Puis, après une respiration, une longue ligne rouge ruisselante barra le cou de celui qui se pensait vainqueur et son corps tomba au sol. Sans vie.
« Espèce de bouftou enragé... lâcha Yoachiro en jetant un regard froid au cadavre. »
Les autres hommes, remis, saisirent leurs armes et se précipitèrent vers la meurtrière mais le premier n'avait pas fait un pas qu'une terrible déflagration retentit et tua tous les bandits sur la place. Yoachiro, qui savait ce qui allait se passer, avait eu le temps de dresser ses boucliers mais ils ne purent pas atténuer tous les effets de l'explosion et elle tomba assommée au milieu d'un cercle de cadavres déchiquetés pas l'explosion de bombes d'artificier roublard.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyJeu 22 Oct 2015 - 3:24

Salut !
Avant tout, je tiens à remercier mes 2 éventuels lecteurs pour... me lire ahah :p et aussi parce qu'il ne faut pas qu'ils arrêtent d'écrire leur RP, il est trop cool :O

Sinon, à propos de l'histoire, un petit résumé pour situer tout le monde :
- le personnage principal s'appelle Yoachiro, disciple de Féca, et à les cheveux roses,
- elle s'est enfuie de chez elle (une grande ferme) en atteignant la majorité à cause de son père qui la déteste (elle ne sait pas pourquoi),
- s'en est suivi de nombreuses aventures,
- elle revient à la ferme dans l'anecdote précédente et sauve le hameau qui est autour et se fait assomer par les bombes d'un roublard par le même coup.

__________________________
Lame des ténèbres

Où était-elle ? Que lui arrivait-il ? Elle ne sentait rien, ne voyait rien, tout était parfaitement noir comme si le néant s'était emparé du monde. Et puis tout à coup, elle vit quelque chose à l'horizon? Mais qu'était-ce ? Elle ne parvenait pas à le distinguer. Au bout d'un moment, elle crut reconnaître certaines formes particulières issues de cauchemars depuis longtemps oubliés. Alors qu'elle pensait reconnaître une autre forme, plus protectrice, plus attentionnée, plus... maternelle, tout s'évanouit à nouveau et elle se retrouvait dans les ténèbres.

Après un temps qui lui parut une éternité, elle crut distinguer une ombre sur sa droite. Elle se retourna et... Non, il n'y avait rien de ce côté. Quoique, maintenant qu'elle y prêtait plus d'attention, le monde semblait s'éclaircir  et la source, faible, qui produisait la lumière était à sa gauche. Elle avait donc vu sa propre ombre bien qu'elle ne distingua pas son corps. Elle se retourna avec l'intention de se diriger vers ce point et alors qu'elle esquissait un premier pas, elle fut brusquement retenue, comme un navire retenu par son ancre en eaux peu profondes. Elle se démena désespérément pendant un long temps et alors qu'elle s'apprêtait à abandonner, elle entendit quelque chose de familier : des rires d'enfants.

Sans qu'elle n'y fasse rien, l'horizon se déchira en deux et la lumière éblouissante l'aveugla. Après plusieurs minutes à cligner des yeux, un des enfants qui s'amusaient à quelques mètres d'elle, une fille, sembla remarquer son agitation soudaine et s'écria :

« Yoachiro est réveillée ! Il faut prévenir grand-mère ! »  

Et toute la ribambelle de gamins sortit précipitamment de la pièce toute excitée laissant Yoachiro avec toutes les questions qui lui traversaient la tête. Cette dernière se redressa dans l'intention de les suivre et retomba immédiatement sur le dos, les étoiles filaient à une vitesse folle devant ses yeux.

Quand la course se fut calmée, Yoachiro explora la pièce du regard. Elle se trouvait dans un vieux lit en if aux draps délavés mais confortables. À sa droite se trouvait une table de chevet sur laquelle se tenait le bougeoir d'une bougie depuis longtemps consommée et un récipient d'eau avec une serviette. La pièce était ronde, avec un plancher en frêne et des murs en brique avec une structure en chêne, et assez grande pour accueillir une dizaine d'autres lits dont un était occupé par quelqu'un recouvert de bandages au visages et aux avant-bras. La pièce était séparée en deux par une porte, qui donnait sur un couloir, et une cheminée et une armoire marquée d'une fiole. Quatre fenêtres placées à égale distance perçaient les murs et laissaient pénétrer la douce lumière du soleil matinal.

Une vieille femme soutenue par une canne choisit ce moment pour entrer dans la pièce et se diriger vers la convalescente.

« Bonjour ma fille. Tu as de nombreuses choses à me raconter depuis tout ce temps. »

Et tous ses souvenirs revinrent à la mémoire de Yoachiro : son enfance à la ferme, son départ précipité, sa vie d'aventures et son retour.

« Maman... ça faisait longtemps.
» lui répondit-elle dans un soupir.

En sa qualité de médecin, la mère de Yoachiro, Fanis, l'ausculta pour s'assurer de son état de santé avant de l'emmener au salon pour qu'elle puisse y prendre un petit déjeuner et lui conter un résumé de ses aventures. Une fois celui-ci terminé, Fanis lui résuma les vingt-trois années écoulées en quelques mots :

« Ton père est mourant et tu as un frère. »

Yoachiro resta sur le choc à l'annonce de ces deux nouvelles, puis, une fois ressaisie, demanda à être conduite à son père pour avoir des explications avant qu'il ne trépasse.

Celui-ci était dans la chambre spacieuse que sa fille lui avait toujours connu et était couché sous une épaisse couverture en laine de bouftou qui ne parvenait pas à dissimuler sa maigreur affolante.

« Ainsi donc, tu es toujours en vie, lâcha-t-il, exténué. Inutile de me dire pou... pourquoi tu es ici, je sais que tu veux... des explications. Tu es une bâtarde, une enfant illégitime ! Ta mère... ta mère m'a trompé avec ce salop, ce nègre, Wode. Je ne leur pardonnerai jamais... et à toi non plus. »

Et ce fut tout ce qu'il dit bien que Yoachiro aille jusqu'à le bousculer pour obtenir davantage de précisions et de réponses. Elle alla donc retrouver sa mère, qui était partie s'occuper de ses taches quotidiennes, dans l'espoir de lui tirer les vers du nez. Celle-ci était dans les écuries, en train de soigner une patte d'une dragodinde de traite qui s'était blessée quelques jours auparavant. Avec elle se trouvait une fillette de cinq ands qui tentait d'assimiler ce que la servante d'Eniripsa lui inculquait. La vieille femme, entendant la nouvelle venue, se tourna dans sa direction puis se pencha vers son élèvre et lui chuchota quelques mots à l'oreille avant que la petite s'enfuit en passant à côté de Yoachiro.

« Viens m'aider ma grande, tu n'as pas oublié comment soigner une patte de dragodinde depuis tout ce temps, je pense ? »

Ladite grande hésita un court instant puis s'installa sur la paille. Sa première question jaillit sans qu'elle n'ait le temps de l'arrêter et sa mère y répondit patiemment et sans rien omettre, ainsi qu'aux questions suivantes. Oui, il s'appelait Wode et était noir. Elle l'avait rencontré à la veille du sixième centenaire et il avait été son guide dans la blanche Bonta mais elle le soupçonnait d'être un artificier, un roublard, car elle avait vu quelques traces de poudre à canon sur ses vêtements. Elle lui raconta également leur séparation la lueur dans ses yeux quand il avait compris qu'ils ne se reverraient plus jamais et la façon dont il avait joué avec son poignard à la lame plus sombre que les ténèbres avant qu'elle ne le supplie du regard de ne rien faire. Et la situation n'avait pas changé à ce jour, elle n'avait jamais revu ou repris contact avec son ancien amant.

Elles avaient depuis longtemps terminé d'administrer les soins à la dragodinde et elles s'étaient donc adossées au mur pour continuer leur discussion. La fillette choisit l'instant précis où elles finirent pour reparaître à l'entrée de l'écurie pour annoncer à sa grand-mère et cette inconnue qui s'appelait Yoachiro que le déjeuner était servi et qu'il fallait se dépêcher si elles ne voulaient pas manger leur ragoût aux pommes de terre froid. Yoachiro passa tout le reste de la journée avec sa mère et fit la connaissance de son jeune frère, sa femme et ses deux filles, dont une était encore au berceau.

Cependant, quand le soir vint, Fanis ne réussit pas à retenir sa fille plus longtemps et celle-ci se rendit chez Galride à qui elle conta ce lourd secret. Celui-ci l'écouta patiemment, comme il l'avait toujours fait quand elle était plus jeune. Il lui demanda ensuite ce qu'elle avait l'intention de faire et l'aventurière lui répondit qu'elle allait retrouver la trace de ce Wode, lui infliger une méchante correction pour avoir été absent toutes ces années et qu'ensuite elle repartirait à l'aventure là où la déesse Féca la mènerait. Le vieillard approuva et lui demanda d'attendre un peu avant de s'en aller car il avait deux objets à lui remettre. Il s'éloigna dans la remise et revint quelques minutes plus tard en boitant. Il lui remit une carte d'Amakna et ses alentours assez ancienne pourvue de nombreuses annotations.

Et un poignard avec une lame aussi sombre que les ténèbres.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyJeu 22 Oct 2015 - 4:21

merci de faire de temps en temps un tour sur le fofo et d'y poster tes anecdotes fec <3<3
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyVen 13 Nov 2015 - 8:00

Hello !
Merci à toi Alexandre pour lire mes quelques essais Wink

Bonne lecture.
_________________________________________

Contrat dépassé

Il frappait d'estoc et de taille sans relâche, ne lui laissant aucun répits pour respirer. Mais qui était donc ce crâ à qui il manquait une main ? Un vague souvenir tentait de lui effleurer l'esprit mais elle n'arrivait as à se remémorer ce fichu adversaire qui l'avait agressée sur la route du convoi de la société familiale Bourril qui faisait, depuis Astrub, un voyage bimensuel  vers Bonta pour y vendre des marchandises onéreuses. Ce crâ était seul quand il avait attaqué le convoi mais à part le désordre général qu'il y avait provoqué, il semblait complètement s'en désintéressé, s'attaquant uniquement à Yoachiro, une des guerrières engagée pour protéger a marchandise et les convoyeurs à travers Cania. Que pouvait-il bien chercher ici, si ce n'est l'oseille ? Non, à l'évidence, ce n'était pas ça car sinon il aurait abattu les deux guerrières à distance et aurait pris le contrôle de la situation sans le moindre mal.
La disciple de Féca détailla le crâ. Il était grand et vêtu de nuances sombres de violet. Son visage était bronzé, du bronzage typique de ceux qui voyagent partout et par tous temps, et portait peu de cicatrices. Sa longue chevelure était retenue en arrière par une bande de tissu qui avait du être brune autrefois. Ses bras étaient musclé mais finement ciselés. Le bout de son bras gauche manquait mais un petit morceau de métal était intégré au moignon, sans doute pour y fixer une prothèse amovible. Il n'y avait aucune autre anomalie.
Yoachiro avait sans doute du se battre avec lui quelques années auparavant quand elle encore moins puissante car le regard du crâ, qui semblait au départ animé d'une froide détermination, laissait à présent transparaitre l'agacement de celui qui croyait sa proie acquise. Il la repoussa violemment et recula de quelques pas pour reprendre son souffle.
« - Qui es-tu donc, mercenaire, pour vouloir à ce point m'éliminer ? demanda Yoachiro, profitant de ce délai pour reformer ses armures magiques en toute tranquillité.
- Tu étais morte la dernière fois que je t'ai laissée.
- Quand ça ? Pourquoi cherches-tu à me tuer coûte que coûte ?
- Il y a 16 ans, dans a jungle de l'ile Otomaï pendant une de ces futiles batailles d'alliance Je venais de retrouver ta trace après 6 années de recherches pour mon commanditaire. Tu essayais tant bien que mal de sauver ta peau et je t'ai enfoncée ma lame dans ton cœur quand que tu ne me coupes la main.
»
Et il repartit à l'attaque mais Yoachiro était prête à présent et elle l'accueillit avec une férocité nouvelle Elle avait rengainé sa lame et saisit son bâton, profitant ainsi de son allonge exceptionnelle pour désarçonner son ennemi. L'affrontement n'avait pas repris depuis dix minutes que le crâ reculait en chancelant, complètement étourdi. Yoachiro prit le bâton à son extrémité, prit appui sur sa jambe gauche et, faisant tournoyer l'arme, l'abattit sur le torse de son adversaire qui s'envola puis s'écrasa trois mètres plus loin sur le sol où il resta étendu. La guerrière sortit la sombre dague qu'elle avait reçu de son père et se pencha sur le vaincu en la lui pressant sur la gorge pour qu'il puisse parler et déglutir sans se trancher la trachée.
« - Parle maintenant ou je te tuerai, qui t'a employé ?
- Tue-moi tout de suite ! Tu m'as battu, j'ai échoué à ma mission, lus personne ne voudra m'engager.
- Ce n'est pas mon problème. Reconvertis-toi dans une branche moins sanglante où tu n'as pas encore de nom. Maintenant réponds, te dis-je !
- Je ne peux pas te donner de noms car sinon mes commanditaires mettront un contrat sur ma tête. Saches cependant que le contrat qui pesait sur la tienne a été signé il y a 23 ans et renouvelé il y a moins d'un mois et demi car tu as survécu et mon employeur l'a découvert.
»
Elle sut tout de suite que ledit commanditaire n'était autre que son père qui voulait à tous prix la voir mourir. Ne sachant que faire dans l'immédiat, elle relâcha le col du mercenaire qui s'échoua mollement dans la poussière. Elle retourna vers les convoyeurs qui avaient assisté au combat après avoir remis de l'ordre dans la caravane, mais alors que ceux-ci cherchaient des explications à ce qui venait de se dérouler, elle leur rétorqua :
« - Hâtons-nous, j'ai à faire. »
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMer 4 Mai 2016 - 9:15

Coucou,
Je vous poste mon dernier nouveau né (enfin, il était temps !) en deux fois parce que je trouve qu'il est un peu long (7 pages et demi de brouillon contre 2,5-3 d'habitude).

Bonne lecture !

__________________________________

Forces spéciales
Partie 1


« - GAAARDE À VOUS ! »  
Une centaine de talons claquèrent à l'unisson emplissant ainsi d'un écho la vaste cour de la caserne de Bonta pendant quelques instants. Le capitaine Torgnol se mit à marcher devant sa troupe, les jambes raides, les mains jointes dans le dos et son unique œil brillant d'une lueur froide passant les soldats au crible, comme s'il s'apprêtait à les découper en fines rondelles.
« -Soldate Yoachiro ! 5 pas en avant ! Cent pompes ! »
Yoachiro, qui se trouvait au second rang, manqua s'offusquer à cet ordre mais elle se retint de justesse. Après tout, Torgnol ne l'avait jamais appréciée, même une fois qu'elle eut coupé sa tignasse rose. Son voisin de droite, qui ne l'appréciait pas non plus du fait de ses compétences bien supérieures, ricana tout bas mais cependant trop fort.
« - Ca vous fait rire, Badelaile ? 300 pompes pour vous et que je ne vous y reprenne plus ! »
Ce dernier faillit s'étrangler et Yoachiro sourit intérieurement, elle était capable d'enchaîner plus de deux cents pompes alors cent serait un jeu d'enfant tandis que Badelaile était tout juste capable d'en faire une centaine avant de s'effondrer d'épuisement. Alors que Yoachiro finissait son exercice imposé, son supérieur repassa à sa haute et, voyant l'autre étendu face contre le sol pavé, il lui ordonna de le relever et de l'emmener en cuisine où il serait de corvée épluchage de patates pendant toute une semaine. Elle s'acquitta de cette nouvelle tâche moins déplaisante et en arrivant en cuisine, Rei Nisuc, la remercia de lui avoir ramené une recrue pour ce travail Ô indispensable et pourtant si peu apprécié.
De retour dans la cours, Yoachiro constata que ses congénères étaient retournés à leurs tâches quotidiennes : entraînement pour la plupart d'entre eux et réparation et entretien des écuries. Quand elle s'approcha d'eux, elle sentit l'agitation générale mais n'eut pas le temps d'en demander l'objet car une main ferme se referma sur son épaule. Elle se retourna vivement, prête à se battre par réflexe, mais c'était son capitaine qui la tenait.
« - Soldate, venez dans mon bureau. »
La trentenaire eut l'air surprise mais Torgnol se contenta de tourner les talons et de se diriger vers la bâtisse où se trouvait son bureau donc elle n'eut d'autres choix que de le suivre à la trace. Une fois sur place, elle constata qu'elle n'avait pas été la seule convoquée, ils étaient quatre au total : un fervent d'Enutrof qui, malgré son jeune âge, devait avoir fréquenté plus souvent la mine que l'air extérieur avant de s'être engagé pour la cité bontarienne, ce qu'on remarquait grâce à son visage pâle ; une panda, c'est-à-dire une de ces étranges créatures velues ressemblant à un mélange d'humain et de pandiwan vivant sur l'île de Pandala*, que Yoachiro connaissait pour avoir essuyé quelques de ses coups de boucliers qu'elle confectionnait elle-même à partir de tout et n'importe quoi quand elle n'avait pas de tâche particulière à exécuter ; et enfin un trappeur disciple de Sram qui passait son temps à manipuler des fils et des cordes de différentes matières pour fabriquer des pièges de toutes sortes : de simples filets pourvus d'épines qui vous arrachaient la peau aux mailles en cuivres qui permettaient de ralentir considérablement quand le sram utilisait sa magie, "envoyer un coup de jus" comme il disait. Les quatre miliciens avaient un caractère en commun : ils étaient parmi les plus forts et performants du régiment (les disciples de Iop sont certes très puissants, envoyez-les en mêler sur un champ de bataille et ils feront un massacre, mais ne leur demander pas de trop réfléchir auquel cas vous pourriez les perdre et vous retrouver à les nourrir à la petite cuillère).
« - Soldates Al'Cola et Yoachiro, soldats Coll et Gaïveur. Voici votre ordre de mission (il leurs tendit à chacun un bout de parchemin), nos espions nous ont rapporté d'inquiétantes nouvelles des massifs de Cania : ils y auraient aperçu plusieurs centaines de Brâkmariens dont certaines personnalités connues pour être versées dans la magie noire. Vous avez ordre de vous rendre sur place, confirmer les informations et corriger le problème si c'est dans vos moyens. L'ordre me vient d'Amayiro en personne, il tenait à ce que je sélectionne les meilleurs moi-même, alors ne me décevez pas. Rompez ! »
Yoachiro se rendit aussitôt dans son dortoire avec Al'Cola pour y préparer ses affaires ; le lieu indiqué par les espions avait beau se situer à seulement deux journées de marche de la cité, si les informations étaient avérées, il leur faudrait rester plusieurs jours sur place le temps de trouver une solution et la mettre à exécution.
Une heure plus tard, les quatre miliciens se retrouvèrent à la porte de la caserne avec chacun plus de deux mille pods d'équipements et affaires divers et variés dont ils pourraient avoir besoin. Torgnol les attendaient là avec deux dragodindes porteuses chargées à blocs de matériel rangé dans des sacs en cuir de sanglier des plaines. Il leur souhaita bonne chance et juste avant de les laisser partir, avertit encore une dernière fois Yoachiro de se montrer extrêmement prudente.
La première journée de marche se déroula sans encombre. Après tout, il ne s'agissait jusque là que de traverser les immenses champs de Cania percés par-ci par-là de quelques hameaux de paysans. La seconde, ils quittèrent les champs et leur refuge et se retrouvèrent face à la vaste plaine qui s'étendait jusqu'aux contreforts de Cania. Heureusement pour eux, non loin à l'Ouest se trouvait une épaisse forêt qui se prolongeait jusqu'à la côte et loin vers le Sud. Ils gagnèrent donc son couvert et voyagèrent toute la journée en redoublant cependant de vigilance. Au crépuscule, ils arrivèrent aux pieds de la chaîne de montagnes et durent encore peiner une heure durant dans le noir quasi-total avant de trouver un abri convenable pour la nuit, une grotte dont l'entre était par chance dissimulée ce qui leur permettrait d'allumer un petit feu.
Le lendemain, les quatre camarades partirent en exploration, le sram Gaïveur avec Al'Cola la panda et l'enutrof Coll avec Yoachiro. Les uns devaient repérer le camp tandis que les autres devaient repérer les alentours de celui-ci pour essayer de trouver quelque chose d'utile (telles que de vieilles mines abandonnées, des carrières ou des grottes ou de quelconque matériaux). Quand ils revinrent à la grotte en milieu d'après-midi, ils purent faire le point : le campement situé à trente minutes de marche était bien tenu par des Brâkmariens dont des mages noirs mais il était partiellement flouté par magie de telle sorte qu'il fallait pénétrer à l'intérieur de l'ancienne carrière pour faire un repérage complet. Non loin au Nord se trouvait une mine de manganèse abandonnée qui pourraient être rallongée en l'espace de deux jours jusque sous la carrière ennemie. Alors l'équipe se mit à creuser le tunnel sous la direction infaillible de Coll et en un jour et demi, ils arrivèrent au point souhaité par leur chef qui avait un sens de l'orientation et de la mesure hors du commun sous terre. Il les envoya préparer le reste du plan car le travail dans la mine exigeait à présent une finesse que seule une main de maître pouvait détenir. Une autre partie du plan consistait à pénétrer dans le camp deux fois : la première pour le détailler précisément et la seconde pour y poser des pièges à retardement préalablement conçus et adaptés aux subtilités du terrain. Al'Cola, Yoachiro et Gaïveur, maître des pièges, se mirent à en confectionner, Gaïveur devant s'occuper de la partie magique finale. Ils durent s'atteler à cette tâche tout le reste de la journée et la matinée suivante. Enfin, Gaïveur, maître des sournoiseries, sortit une tenue provocatrice pour femme d'un des sacs que portaient les dragodindes et dévisagea Yoachiro avec un sourire narquois.
« - Remercie le capitaine de nous avoir fourni de quoi distraire deux jeunes gardes à deux reprises. »
La jeune femme prit un air outré mais elle dût le reconnaître bien vite, c'était un moyen efficace et rapide de mener la mission à bien, et elle était plutôt jolie. Ainsi, après s'être rassasiée et convenablement décrassée dans un ruisseau qui coulait non loin de là, elle suivit Gaïveur jusqu'aux abords du campement dans sa tenue couverte d'une veste légère. Elle s'avança ensuite toute seule en direction des gardes avec un seul objectif en tête : distraire les gardes pendant que le sram, invisible, pénètrerait dans l'enceinte pour faire les derniers repérages.
*Pandala : nom donné à l'immense île située à l'Est d'Amakna par l'explorateur Kris' Coulons, qui, depuis le bord de son bateau avait demandé à son équipage "Où se trouvaient les pandas ?" et qu'un jeune mousse un peu simplet lui avait répondu "Pandas là" en désignant une troupe de pandas solidement armés pour défendre leur territoire, d'où Pandas là, Pandala.


Dernière édition par Fec-sorix le Mer 25 Mai 2016 - 8:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptyMer 25 Mai 2016 - 7:56

Forces spéciales
Partie 2

Le premier réflexe des gardes quand ils virent cette inconnue s'avancer tout droit vers l'entrée du camp en faisant mine d'y pénétrer sans aucune gêne fut de lui barrer la route.
« - Halte-là, madame ! Vous n'avez aucun droit d'entrer ici ! Et que faites-vous si loin dans la montagne ? Répondez ! Nous pourrions vous arrêter sur le champ et vous torturer et obtenir toutes ces informations !
- Allons, allons, jeunes guerriers ! En voilà des manières de parler à une femme, d'autant plus que je pourrais vous retourner la question : que faites vous perdus au milieu de la montagne à être tant vigilants ? Je pourrais aussi vous torturer.
»
Et elle leur lança un clin d'œil bien entendu tout en apercevant des touffes d'herbes s'aplatir rapidement sous les pas d'un homme invisible.
« - Tout ceci est classé top secret, bafouilla l'un des gardes, visiblement sensible aux charmes de la jeune féca. Et puis d'abord, c'est nous qui posons les questions ! Maintenant répondez ! Que faites-vous ici ?!?
- Du calme bel étalon, nous sommes dans le même camp, pourquoi nous énerver ?
lui répondit-elle tout en s'approchant de lui en ouvrant le haut de son veston, découvrant ainsi le haut de sa poitrine.
- Ré.. Rép.. Ré-pon-dez ! saccada-t-il, vraisemblablement de plus en plus mal à l'aise.
- Bien, puisque vous insistez, dit-elle d'un ton mielleux tout en continuant son approche. J'étais de passage chez parents à Brâkmar la semaine dernière, qui sont des personnes très haut placées quand j'ai surpris une conversation dans leur bureau référant à une...
- Une ?
- Une expérience !  Dans le Nord des massifs de Cania qui aurait pour but final l'anéantissement de l'exécrable Bonta. Malheureusement, avant d'en avoir dit davantage, ils m'ont surprise et ont fermé la porte. Et donc me voici avec mon insatiable curiosité.
- Dommage,
soupira-t-il, vous n'en savez pas plus que nous dans ce cas. Vous savez, nous sommes tout en bas de l'échelon, on ne nous dit absolument rien et quand on nous adresse la parole, c'est pour nous aboyer des ordre à exécuter rapidement et sans réfléchir. Hein Bool ?
- Ouais Bile,
répondit l'autre guerrier d'un ton las en regardant l'horizon.
- Mais vous savez, on peut s'arranger pour que vous me fassiez rentrer, dit-elle en souriant en finissant définitivement de se coller au dénommé Bile et en laissant sa main se balader en-dessous de sa tunique.
- Euh... ou.. Oui, oui, articula-t-il péniblement. Mais Boo.. Bool sera un peu plus di..difficile à con.. convaincre, il a des goûts exo.. xotiques, vous sa.. savez, les pandas.
- Sans blague,
s'écria Yoachiro feignant d'être au comble du bonheur, je suis justement venue avec une amie originaire de Pandala. »
Et le second garde se retourna vers elle, visiblement captivé, et elle aperçut à nouveau des touffes d'herbes se faire écraser par un homme invisible.
« - Et bien messieurs, il me faut m'en aller, il ne s'agirait pas de nous faire surprendre par un de vos supérieurs qui mettrait aussitôt fins à tout espoir de réjouissances. Disons rendez-vous ce soir à la fin de votre tour de garde. À ce soir, vaillants guerriers, soupira-t-elle en retirant sa main de Bile et en planquant un baiser à la commissure de ses lèvres avant que celui-ci ne laisse échapper un filet de bave. »
Alors qu'elle se retournait et s'éloignait d'une démarche chaloupée, elle entendit Bool se moquer de Bile qui était pire qu'un adolescent face à cette donzelle tandis que celui-ci continuait de gémir.
De retour dans la grotte où l'attendaient ses trois camardes, elle annonça la nouvelle à la panda et le rôle qu'elle aurait à jouer le soir même. Sans surprise, Gaïveur sortit une seconde tenue provocatrice d'un des sacs sans se départir de son sourire moqueur. Mais il ne s'attarda pas et modifia tout de suite ses pièges pour les adapter, ce qui requierait toute son attention. Al'Cola et Yoachiro, ne sachant que faire, elles s'exercèrent au maniement des armes puis la panda enseigna les rudiments de la création de bouclier à la disciple de Féca (ce qui ne demandait pas de magie spécifique à un culte). Enfin, une heure avant le rendez-vous, elles se préparèrent. Elles se rendirent ensuite à destination suivies du sram qui avait rassemblé ses pièges dans un grand sac en toile. Une fois en vue des deux gardes, Gaïveur utilisa sa magie pour se rendre invisible et une fois à leur hauteur, il se faufila entre les deux hommes obnubilés par les deux femmes en face d'eux. Les deux couples entrèrent discrètement dans le périmètre sécurisé et se rendirent chacun vers une tente.
Une fois sous la tente, Yoachiro ne fit pas dans la dentelle, elle se glissa dans le dos de Bile, le débarrassa de ses vêtements par d'habiles gestes révélant une quantité phénoménales de poils, le retourna et le repoussa sur sa couche sommaire. Puis elle retira sa veste dévoilant sa tenue très peu habillée mais, sans crier gare, le jeune homme tomba dans les pommes. La féca en resta bouche bée, même si, bien évidemment, ça l'arrangeait que ce kaniglou s'étouffe dans sa bave. Quelques secondes plus tard, elle entendit des vomissements et un bruit de chute dans un liquide assez visqueux. Al'Cola passa la tête sous le pan de tissus qui servait de porte et fit signe à Yoachiro de sortir. Celle-ci lui demanda ce qu'il s'était passé mais l'adepte de la chopine se contenta de hausser des épaules. Elles jetèrent un rapide coup d'œil à la partie du camp qu'on ne pouvait pas distinguer de l'extérieur et remarquèrent un grand cercle de pierres sur lesquelles étaient dessinées des motifs macabres dans le coin le plus reculé de l'ancienne carrière : visiblement, les mages s'apprêtaient à invoquer une grosse bête, il faudrait donc attaquer dans quelques heures au plus tard où le problème serait plus difficile à résoudre. En revanche, elles ne virent aucun des pièges de Gaïveur, ce qui était bon signe. Elles s'éclipsèrent ensuite et partirent retrouver Coll qui était déjà en train de se préparer pour l'assaut. Le sram les rejoignit quelques temps plus tard et explosa de rire en voyant Al'Cola, il savait ce qui avait été fait à Bool. Suite à ça, ils échafaudèrent un plan détaillé : la féca et le sram entameraient l'attaquer sous le couvert de la magie de celui-ci ; une fois à découvert, ils tueraient un maximum de guerriers au Sud de l'entrée tandis que Al'Cola, placée en hauteur, enverrait tout un tas de roches sur la tête des malheureux ; elle descendrait ensuite à l'aide d'une corde et à quatre, ils envahiraient petit à petit la carrière vers le fond, là où se trouvait le grand cercle, sans laisser la moindre résistance derrière eux. Les pièges du sram seraient bien entendu mis à profit tandis que le tunnel creusé en-dessous du campement serait utilisé en dernier recours.
L'assaut se déroula comme ils l'avaient programmé et Yoachiro ne fut même pas émue par le regard ahuri de Bile quand elle apparut devant lui et qu'elle lui décolla la tête des épaules d'un vif coup de dagues. Si l'avant-garde tombe comme un moskito, il n'en fut pas de même pour le reste du régiment : bien sûr, ils étaient quatre contre plus d'une centaine de guerriers ce qui impliquait que ceux-ci avaient eu le temps de se préparer et puis les mages, cinq au total, avaient vraisemblablement déjà commencé leur invocation ce qui nécessitait une vigilance accrue. Néanmoins, ils parvinrent à neutraliser tous les guerriers.
Alors qu'ils allaient attaqué le cercle, le mage qui leur tournait le dos se retourna avec un rictus et leur hurla quelques mots :
« - Vous avez beau être l'élite des forces spéciales, vous allez crever comme des rats d'égoutants ! »
Puis il se précipita vers le centre du cercle et les quatre autres lui envoyèrent des rayons magique plus sombres que le cœur des ténèbres. Au bout de quelques secondes, il poussa des hurlements inhumains et son corps commença à gonfler, des excroissances à pousser comme s'il était possédé par un puissant démon qui avait besoin d'un réceptacle physique, ce qui était en fait le cas. Les quatre miliciens furent tellement abasourdis par ce qui était en train de se passer sous leurs yeux qu'ils ne pensèrent que trop tardivement à s'en prendre aux quatre mages. Du coup, ils ne réussirent à en mettre hors d'état de nuire qu'un seul avant que la transformation ne s'achève. En soldats aguerris et aventuriers chevronnés, ils s'éloignèrent tout de suite de cette nouvelle menace pour pouvoir la jauger.
Le démon était particulièrement hideux, il faisait deux fois la taille d'une humain normal et avait la peau violacée. Sa chevelure roussie au cœur d'un volcan lui collait au front ruisselant et une énorme défense semblable à un fer de lance pointait de celui-ci. Ses yeux noirs donnaient l'impression de lire en vous comme dans un livre ouvert et sa bouche étirée en un sourire mauvais laissait entrevoir deux rangées de dents soigneusement aiguisées. Sous sa tête, il avait un cou massif et un corps à la musculature prodigieuse dont les bras se terminaient par d'énormes poings et dont les jambes se terminaient par de gigantesques pieds humanoïdes pourvus de griffes pointues.
D'un mouvement, il happa un des mages qui poussa un cri jusqu'à ce que le démon lui broie les côtes d'une simple pression et le dévore d'une bouchée. Ce faisant, il gonfla encore davantage : c'était une mauvaise nouvelle pour les quatre miliciens, toute mort dans leur fine équipe signifierait un accroissement de la puissance de leur ennemi. Une fois sa proie complètement ingérée, il fit un immense bond et atterrit à l'extérieur du cercle, à quelques mètres des Bontariens, en faisant trembler la terre dans ses fondations. Il balança ensuite ses poings vers Al'Cola et Gaïveur qui, malgré leur extrême vigilance, furent pris de vitesse et projetés au sol une vingtaine de mètres plus loin où ils ne se relevèrent plus. Coll profita de cet instant pour utiliser sa magie enutrof et le sol, fortement affaibli par les tunnels qui se trouvaient en-dessous et le saut du démon, céda dans un vacarme assourdissant. Mais juste avant d'être rattrapé par la gravité, celui-ci balança encore son poing vers Yoachiro qui ne dût la vie sauve qu'à ses boucliers magiques. Elle n'avait cependant pas prévu que ceux-ci rendraient le choc plus élastique et donc elle décolla du sol pour s'écraser contre la façade abrupte de la montagne une cinquantaine de mètres plus loin. Elle eut le temps de voir un régiment bontarien rentrer dans le camp mené par le général et chef de la milice Amayiro et secondé par le capitaine Torgnol et une autre homme du même âge, un roublard, qu'elle crut reconnaître sans pouvoir lui donner un nom.
Puis elle tomba à terre et sombra dans l'inconscience.
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MessageSujet: Re: Anecdotes d'une vie passée   Anecdotes d'une vie passée EmptySam 24 Juin 2017 - 5:54

Salut,
Un petit "hors série" avec le même personnage mais on ne peut pas vraiment caler son passé sur cette épisode (vraiment pas du tout, en fait c'est juste que c'est Yoachiro, disciple de Féca). Je me suis inspiré d'une amorce lancée sur le forum officiel de dofus et voici le lien : Carnet de Rose.
Bonne lecture.

Amorce : «S’endormir dans la bibliothèque du manoir Lhambadda n’était pas l’idée du siècle. Vraiment pas l’idée du siècle. »
__________________________________


Le Manoir Lhambadda était bondé malgré l'heure avancée de la nuit. En effet, aujourd'hui était un jour de festivités bien particulier, le premier jour du nouveau siècle, le 1er Javian 501. Dans la cité d'Astrub, la fête battait encore son plein : la bière coulait à flot et divers artistes tels que les célèbres luthiste Rykke Zane et le craqueleur Geoni Holy'Day chantaient à s'en faire exploser les tympans pour la plus grande joie des fêtards.
À l'intérieur même du Manoir, l'ambiance était moins explosive : un artiste émergent venant d'un petit village au nord de la Bourgade de Frigost, Cotticin Terp', était venu enchanter la soirée avec des accords de jazz au piano et sa voix divine. Les convives étaient également moins excités : si la plupart avaient un verre à la main ou une gâterie en bouche, ils se contentaient souvent de discuter en petit groupe, danser devant la scène de la grande salle ou encore lire un des nombreux ouvrages de l'immense bibliothèque du Manoir enrichie au fil des années par des livres, des articles ou des lettres venant de tout âge et tous horizons (on raconte même parfois que les propriétaires du Manoir Lhambadda étaient allés au-delà des Îles Wabbits pour chercher certains d'entre eux !).
Yoachiro, elle, avait passé le début de sa soirée avec des amis puis, quand ceux-ci s'étaient décidés à sortir dans les rues pour écouter d'autres chanteurs, s'était adossée au piano où Cotticin jouait pour écouter sa voix mélodieuse, faisant de temps à autres l'honneur à un galant homme de danser avec lui.
« - Madame » dit soudain une voix alors que la musique s'était arrêtée et que Yoachiro était perdue dans ses pensées.
« - Oui ? répondit-elle en relevant brusquement la tête.
- M'accorderiez-vous cette danse ? »
Après un court temps de réflexion, Yoachiro s'avisa que l'invitation n'émanait pas moins que de l'artiste qui avait enchanté son âme. Serait-il assez doué pour enchanté son corps ? Elle n'avait nul autre moyen de le savoir que d'accéder à sa requête. Tandis qu'un des trois autres membres du groupe avait pris la place au piano pour entraîner les danseurs dans un rythme un peu plus vif, Yoachiro avait tendu la main à son interlocuteur pour qu'il l'aide à se redresser.
« - Avec joie, montrez-moi donc ce dont vous êtes capable. »
Et c'est ce qu'il fit. Le temps de deux ou trois chansons, Cotticin entraîna la belle disciple de Féca sur les planches et virevolta à lui en couper le souffle, exécutant tantôt d'audacieux mouvements et tantôt des pas plus classiques. Parmi les spectateurs ébahis qui avaient l'attention focalisée sur le couple, nombreux furent à croire que le musicien n'était rien d'autre que le fils d'un dieu de la musique.
Finalement, il s'excusa auprès de sa cavalière, prétextant devoir rejoindre ses compagnons pour continuer d'animer la soirée. Il lui proposa cependant qu'ils se retrouvent à la fin de la soirée avant de lui faire un baise-main comme un parfait gentleman. Après ça, elle prit un verre pour se rafraîchir et se rendit dans la bibliothèque dans l'espoir de trouver une lecture intéressante. Au passage, des nombreux convives la saluèrent de la main ou la complimentait pour son incroyable prestation artistique avec le pianiste.
Dans ladite bibliothèque, Yoachiro s'émerveilla encore une fois de la grandeur et du charme des lieux malgré ses nombreuses heures passées sur place à étudier toutes sortes d'ouvrages, du roman d'amour à la description détaillée de l'anatomie d'un Kralamoure Géant, ainsi de la magie qu'on pouvait quasiment sentir entre les rangées bien ordonnées. Elle décida de se diriger vers le rayon exploration où étaient entreposées de nombreuses cartes, articles relatant des découvertes grandioses et des lettres de correspondance entre capitaines ou marins. Elle laissa glisser ses doigts fins sur l'étagère à sa hauteur et la longea, attendant de trouver quelque chose qui lui taperait dans l'oeil. Elle trouva très vite son bonheur mais pas du bout du doigt : un ensemble de lettres qu'un jeune malavisé avait du laisser tomber à terre en le rangeant et que Yoachiro avait eu l'intention de remettre à sa place avant que le parchemin jauni ne lui fasse du charme.

« Capitaine de sa Majesté le roi Allister, Kris Coulons, au Capitaine Jack Pas D'quartier,
Le 13 Octolliard 407,
Mon cher Jack, alors que la journée n'est qu'à peine entamée, l'océan, lui, est déjà déchaîné. Voilà un trente-trois jours que nous avons quitté le quai de l'Îles aux Wabbits et mes hommes sont exténués. La moitié de nos provisions sont épuisées et je ne sais pas si nous trouverons quelque chose au-delà du bout du monde, ni même si nous arriverons à retourner chez nous sains et saufs.
Les rares ouvrages que j'ai pu récolter dans la bibliothèque du Village de Pandala font état d'une
terre à l'Est et le hibou en charge de ce maigre savoir écrit n'a pu réellement me renseigner sur cette possibilité bien qu'il ait lu tous les ouvrages possibles et imaginables. Cependant, il m'a dirigé vers certains membres de la communauté Pandawa qui avait à coeur de transmettre leur mémoire par la parole. L'un d'entre eux, le Shaman Surivitna, m'a raconté qu'il avait eu pour patient, une centaine d'année auparavant un de ces confrères qui était marin. Ce cas l'avait profondément marqué car le sujet était devenu... fou ! Il ne cessait de hurler à la mort pendant ses phases éveillées et son sommeil était troué de cauchemars où il suppliait je ne sais quelle créature de le laisser en vie et de cesser de le torturer. Dans un de ces rares et brefs moments de luciditer, il annonçait au Shaman qu'il avait découvert une terre nouvelle avec ses frères et quand celui-ci l'avait interrogé plus précisément sur l'emplacement de cette terre, le pandawa avait pointé l'Est du doigt avant de re-sombrer dans les abîmes de la folie... »

Yoachiro qui avait été absorbée par ce récit d'exploration piqua tout de fois du nez et avant d'avoir pu en lire la conclusion, elle s'endormit comme une masse sur le confortable siège sur lequel elle s'était installée. Son sommeil fut profond et ses rêves, stimulés par la magie de l'imagination dans laquelle baignait la bibliothèque, la firent voyager au-delà des contrées connues.


Yoachiro se réveilla soudain. Un détail clochait dans son environnement, mais quel était-il ? Etait-ce le trop plein de convives qui se prélassaient dans les sièges de la bibliothèque du Manoir Lhambadda autour d'elle ? La décoration tout à fait anormale, ne correspondant à aucune mode dont elle se souvienne ? Oui, c'était bien ça. La soirée touchait à sa fin quand elle s'était endormie et les propriétaires du Manoir n'avaient sans doute pas pu refaire toute la décoration sans qu'elle ne se réveille. Ni de une, ni de deux, elle franchit la porte pour se rendre dans la salle de concert et elle vit à nouveau le même groupe qu'au début de la soirée, celui de Cotticin Terp'. Lui aussi, avait changé : il portait des habits plus chics et d'une autre mode et sa musique avait pris d'autres teintes même si c'était toujours un enchantement pour l'âme. Yoachiro remonta sur scène à la fin de son morceau pour l'interroger sur toutes ces incohérences mais avant qu'elle n'ait pu poser la moindre question, il lui dit :
« - Ma chère, vous n'avez pas pris une ride depuis tout ce temps. J'ose espérer que cette fois vous ne me poserez pas un tofu.
- Tout ce temps ? Comment ça ?
demanda Yoachiro, totalement confuse.
- Et bien, un siècle à passer depuis notre dernière rencontre.
- Pardon ? Pouvez-vous répéter ? Quelle date sommes-nous ?
- Eh bien... le 1er Javian de l'an 601.
»
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