Magie et Poussière d’Os, chapitre II
Tout commence là où tout a fini...
C’est ainsi que l’on se retrouve dans une salle sombre, occupée par de nombreuses cages... et il faut le dire, qui pue le chien mouillé. Et le sang... Ou alors, le chien trempé de sang. Bref, le genre d’odeur pas faite pour une Eniripsa, quoi. Par contre, qui ferait le bonheur des Sacrieurs... (Ici, le narrateur s’écarte un peu du sujet. Faut dire, l’omniscience et l’éternité, c’est long. Et de toutes façons, il vous zute ! C’est lui qui raconte, c’est lui qui a le pouvoir.
Sacrieur donc. Et oui, on en retrouve bien une. La même qu’on a déjà vue. Sauf que cette fois, elle a l’air moins chanceuse. La preuve, c’est un Sram qui l’accompagne.
« Lâche mes bourses ! Tout de suite !
- Hé hé. Lesquelles ? T’as plus rien, tu me dois un beau paquet de kamas et pis... T’es une... »
Ding ! Son de cloche, ou plutôt de crâne vide puisque le Sram venait de se faire, comme qui dirait, sonner les cloches.
« Mais t’es folle ? On touche pas à mon crâne, c’est fragile !
- Gueule pas comme ça, tu vas encore attirer les Mulous. Et tu sais, les Mulous ça reste des gros chiens... J’ai une envie folle de jouer à « va chercher » avec un de tes tibias.
- Ha non ! on en a déjà parlé. On ne me démonte pas ! Je suis pas vendu en kit ! Et j’ai plus de trukikol.
- Sois sage, tais-toi, et on verra.
- A vos ordres, M’dame.
- Et arrête de te foutre de ma gueule.
- Du tout, du tout. Mais t’es si sexy sur ta dinde avec ton Solomonk...
- Bas les pattes, ou je sors la pano Prespic !
- Pas grave, je suis déjà mort.
- Oui, mais encore entier... pour l’instant. Laisse ta dinde ici, on continue à pieds. »
Et ils y allèrent.
« Bon, ça doit être ici. Invoque un double et aide-moi à chercher.
- Je veux bien, mais chercher quoi ?
- Mais j’en sais rien. Un truc pas normal, un truc qui n’a rien à faire ici, et je ne parle pas de toi...
- Pas la peine d’être méchante.
- Ouais ouais, allez cherche. Et dis à ton double de faire de même. Si toi t’as compris, il devrait pouvoir aussi.
- Bien bien, je vais par là. »
Ainsi, les deux amis se séparèrent. Amis... Non, plutôt compagnons. Compagnons ? Non plus, un Sram c’est mort, ça mange pas. Bon, alors ils sont ensemble, et la Sacri doit un sacré paquet de kamas au Sram. (Ici, le narrateur tient à ne pas s’excuser pour s’être éloigné du sujet.)
L’un partit à droite, l’autre à gauche. Ou plutôt les autres, le double ayant suivi la demoiselle. Du côté du nonosse...
« Pff... J’ai d’autres Ecaflips à fouetter, moi... Pas que ça à faire de chercher je ne sais quoi. En plus, j’ai mal au petit orteil. » Sur ce mots il se laissa tomber sur un tas de sacs, près d’une grande cage. « Pis je suis crevé, je me ferais bien une petite sieste. Hop hop. Invisible... Faudrait pas que l’autre folle me tombe dessus en plein roupillon. »
Ce faisant, il ne remarqua pas les yeux. Deux yeux rouges. Rouges comme des rubis. Rubis étant souvent utilisé dans la fabrication de bijoux, tels que les anneaux, les amulettes. Mais aussi dans la fabrication d’armes. (Si le narrateur vous tape sur le système, j’ai une solution, fermez ce livre... Sinon je vends un très bon marteau, très peu servi, bon état, pour lui éclater la tronche.)
« Dugenou ! T’es où ? T’as trouvé ?
- Ghyaaaaaa ! »
Avec un « plop », le double disparut. Revenons donc où nous avons laissé notre dormeur. (Au passage, le narrateur menace d’arrêter de narrer si vous ne lâchez pas tout de suite ce tape-doigts.)
« Mais lâche-moi sale bête ! Rends-moi mon tibia ! » Ce cri retentit dans toute la caverne. « Vahl ! On avait dit pas de « va chercher » !
- C’est pas moi, je suis à l’autre bout. Il est passé où ton double ?
- Grouille-toi de venir, si j’avais encore de la chair, j’aurais mal, là !
- Bouge pas, j’arrive. »
Bien que la douleur ne le fasse pas halluciner, le Sram s’adressa à lui-même. « Bouger, bouger... T’es gentille toi, j’ai plus de tibia. Elle me prend pour Supersram ou quoi ? » Continuant son monologue, il ne remarqua pas la porte de la cage qui s’ouvrait. Il ne remarqua pas non plus la gueule du Meulou se dirigeant vers son crâne. Et crac ! Vous savez, un bruit comme celui d’un poutre qui cède. Enfin, vous l’aurez compris, là c’est pas une poutre, mais bien le crâne du Sram qui a cassé. (Le narrateur tient à faire remarquer qu’il a décidé de mieux expliquer et de faire plus simple, pour que la majeur partie de ses lecteurs puisse comprendre l’histoire.)
Retour sur la Sacri, qui reste, il faut le dire, comme un Iop devant ce qu’elle voit en arrivant.
« Aaaaarg ! Vahl, bouge-toi ton cul rebondi et lance-moi ta dague ! Ou alors fous-lui dans l’œil, mais fais quelque chose ! »
(Là encore, explication.) Oui, c’était bien une Crâ, oui c’était Zaar-roc, et non, il ne restait rien du Sram, du moins, plus un os.
« Bouuuuge ! Je te jure que si j’ai des marques de dents sur le bras, toi t’auras pas de traces de fouet dans le dos ! »
(Le narrateur tient à s’excuser pour cette débauche de violence, mais à situation extrême, remède extrême, ce qui la fit donc réagir.)
La Sacri attrapa donc sa dague, et la lança. Faisant d’une pierre, ou plutôt d’une dague, deux coups puisque cette dernière atterrit directement dans l’œil de la bête, et que l’archère s’en saisit pour lui ouvrir la gorge jusqu’au nombril.
« Efficace ce joujou. T’as trouvé ça où ? Il m’en faut une paire. »
C’est ainsi, avec plus ou moins d’exactitude, que Vahlalie et le Meulou vécurent le retour de Zaar-roc, enfin le Meulou lui, le vécut dans la mort. Tout recommençait là où tout avait fini...
(RP écrit par Zaar/Geno/Pierre, corrigé par Vahl/Léo
)