Fec-sorix, un engrenage de l'Horloge de Xélor

Falnir s'avança au milieu de la taverne d'Astrub. Celle-ci était remplie de jeunes Dreameurs avides d'histoire et de la succulente bière astrubienne.
Chers amis, chers aînés et cadets, chers soeurs et frères, chers Dreameurs. Je vais aujourd'hui vous raconter les aventures qui ponctuèrent la vie de Fec-sorix. Très peu parmi vous le connaissent comme je l'ai connu il y a de cela 1000 ans. Parmi ceux qui le connaissaient, je vous citerai Ombre qui fut et est encore notre meneur malgré son grand âge , Yokiteru qui, malgré les coups qui lui portaient nos compagnons de voyage, arrive toujours à voler le lailait au chacha (besoin de calcium ), ralala, l'voleur! Notre chère Eleraldhan, qui, grâce à ses boucliers et son terrible brageut est toujours, en vie, la disciple de Iop, Lil-Djinn qui, à grand renfort de coups d'épée, taillade toujours les monstres des cavernes de Fungus et enfin, Pousse qui malgré l'effort considérable nécessaire pour invoquer des bouftous survit toujours et encore.
Sur ce, à vos bières drunken

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Tout commença le 26 Juinssidor de l'an 628.

Fec-sorix se tenait là, tapi dans l’ombre, fait très surprenant dans l’illuminante Bonta, à proximité de l’hôtel de vente des forgerons attendant que la disciple d’Eniripsa qui marchait entre les bâtiments arrive à sa hauteur. À n’en pas douter, c’était une eniripsa-sadida car, dans sa rêverie, elle prit une dizaine de minutes à parcourir cette faible distance d’après l’horloge de Bonta construite par le disciple de Xélor le plus puissant à ce jour, Harebourg.
Cette jeune eniripsa devait avoir suspecté les ennuis arrivant à grands pas car soudain, son attention se fit plus grande, sa respiration plus saccadée et son teint plus pâle. Fec-sorix préférant l’effet de surprise poussa un seau qui traînait à même le sol libérant ainsi une araknée qui s’enfuit en galopant. Soulagée que le seul danger fût un insecte, la soigneuse se détendit, convaincue qu’il n’y avait aucun danger.
Usant de ses terribles aiguilles, son imposant marteau et ses surprenants pouvoirs de xélor, Fec bondit sur sa proie. Celle-ci n’eut que le temps d’apercevoir un nain vêtu de bleu, armé d’un marteau machiavélique presque aussi grand que lui, atterrir sur elle avant d’être assommée par cette masse. En parfait bandit, Fec détroussait sa victime de haut en bas, ne lui laissant que ses sous-vêtements, inutile de donner des envies à des malfaiteurs sans scrupules. L’eniripsa reprenant ses esprits, le voleur déguerpit, tel une ombre furtive dans les rues de Brâkmar, sans demander son reste.
Une fois sur pieds, celle-ci hurla à travers les rues de Bonta d’un rugissement féroce à s’en faire dresser les cheveux sur la tête :
- Je te retrouverai et je me vengerai, voleur !!!
Du fait de sa rapidité et de son agilité hors du commun, Fec se trouvait déjà à la sortie Sud de la ville lorsque sa victime proféra sa menace. Malgré le léger frisson qui parcourut sa peau, il ne s’arrêta pas et continua à serpenter les champs de Cania.
Dès lors, une rumeur parcourut les allées et les marchés de la Cité Blanche : Djinny, l’assistante du docteur en chef de la ville, partait à la chasse au bandit anonyme. Tous la connaissaient et savaient qu’elle ne s’arrêterait pas avant d’avoir fini ce qu’elle avait commencé.

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Post précédent : Fec agresse une eniripsa, Djinny qu'il dévalise. Celle-ci jure de se venger à tous prix.

Fec arriva dans son repère à l’orée de la forêt des Abraknydes, non loin du village du royaume Kamikassien. Il était, et est toujours, petit, vêtu de bleu et turquoise et avait une silhouette frêle et très discrète qui, malgré l’énorme marteau qu’il portait, arrivait à se faufiler dans les foules sans encombre et sans se faire remarquer. Contrairement à son occupant,, l’abri dans lequel il vivait était gigantesque, empli d’engrenages et machinismes qui exécutaient toutes sortes de tâches, de l’horlogerie selon le modèle de Xélor lui-même, aux tâches ménagères (huiler les engrenages pour qu’ils ne fassent aucun bruit et nettoyer le sol pavé poussiéreux). Fec avait eu recourt à un stratagème hors du commun pour dissimuler sa machinerie aux yeux du monde, et plus particulièrement au royaume voisin : il avait tout construit sous terre, comme les énutrofs ! Ses talents de bricoleur lui permettaient donc de s’abriter sans craindre le moindre danger de quelconque nature.
Une fois son marteau posé sur sa table, Fec releva sa capuche et se posa devant son atelier où il étendit les effets personnels de sa victime :
- Une parfaite réplique du marteau du roi Stéphane bien que le pouvoir élémentaire qui en dégageait lorsqu’on frappait avec soit orienté vers la puissance du feu et non plus en dégâts purs et bruts,
- Une panoplie confectionnée à partir des morceaux de ces gigantesques champignons des cavernes Fungus,
- Cette dernière était complétée par une panoplie issue de bouts de Bworker qui lui donnaient un air sauvage, tout à fait adapté au cri qu’avait poussé l’eniripsa d’ailleurs.
C’est à la vue de tous ces équipements que Fec réalisa que les menaces proférées pourraient peut-être réellement être mise à exécution. Cependant, ne doutant nullement de ses capacités, il savait que ce n’était qu’une aiguille (comble de l’ironie) qu’il faudrait tôt ou tard retirer du pied. Même s’il était peu fier du butin qu’il avait amassé, il avait déjà eu des adversaires plus coriaces, il ne pouvait s’empêcher de penser à la somme de kamas qu’il lui apporterait.

Le jeune disciple s’avança vers le vendeur de l’hôtel de vente des sculpteurs de Brakmâr :
- Puis-je exposer ce magnifique marteau à la vente ? Pour un prix de 4 million de kamas.
- Bien sûr, il vous suffira de payer une commission de 20 000 kamas. S’il est vendu, les kamas vous seront remis par Corbac Express, s’il ne l’est pas au bout de 13 jours, nous vous le rendrons par Corbac express. Une commission payée est une commission non-remboursée.
Il paya donc la commission et s’éloigna rapidement. À peine avait-il quitté la place et pénétré dans une rue adjacente qu’une explosion retentit et on entendit le vendeur s’énerver :
- Non mais c’est fini ?!? Et la protection commerciale vous en faites quoi ?? Maudits Bontariens ! Et vous l’eniripsa ! Qu’est-ce que vous voulez ?
Celle-ci sortit de l’ombre et abaissa sa capuche révélant son visage. Fec avait immédiatement reconnu son ancienne victime et se dépêcha de mettre tous les autres équipements en vente.
Ceci fait, il se précipita vers le transporteur, non loin de la sortie Nord de la Cité de la peur, embarqua et commença la route vers Bonta, inutile de se faire repérer à proximité de son repère avec les traqueurs dans les parages.

Sujet: Re: Fec-sorix, un engrenage de l'Horloge de Xélor Mar 5 Mar 2013 - 8:38

Précédemment : Après avoir agressé et dévalisé l'assistante du docteur en chef de Bonta, Djinny, celle-ci jure de se venger à tous prix. Rentrant dans son repère, Fec s'aperçoit de la puissance de celle qu'il a dévalisé et donc de la somme qu'il pourrait tirer tout son équipement. Il se rend à Brakmâr où il est pourchassé par Djinny.

Fec était assis sur le rebord du bateau volant, les jambes pendantes dans le vide, et admirait la contrée. À bord du transporteur se tenaient aussi quelques colporteurs et aventuriers qui vaquaient à leurs occupations. Si celles-ci étaient diverses, leur attitude était quasi identique : tous avaient les trais tendus et l'épée au poing redoutant une attaque pirate, ce qui était logique pour un navire marchand.
Tout à coup, le disciple du Maître du Temps eut un pressentiment, il se baissa et utilisa simultanément ses pouvoirs. Le temps défila tout à coup beaucoup plus lentement, mille fois, dix mille fois, personne n'aurait su le dire avec exactitude. Toujours est-il que sa maîtrise du flux temporel avait permis à Fec-sorix de ne pas se faire embrocher par quatre flèches ! Il se retourna vers les passagers immobilisés et vit quatre disciples crâs les mains dans leur carquois cherchant une flèche. Devant eux se tenait une personne encapuchonnée. Seuls de longs cheveux bruns, et partiellement teintés de rouge, dépassaient et avaient été soulevés par le souffle des flèches. Il n'avait pas besoin d'abaisser la capuche pour identifier cette inconnue. Il attrapa donc son marteau, s'approcha des crâs qui appartenaient à la garde de Bonta et, d'un mouvement sec et précis, le brisa les genoux l'un après l'autre. Il se remit sur le rebord et arrêta d'exercer son emprise sur le Temps tout en se penchant. Les quatre flèches sifflèrent au-dessus de sa tête et on entendit des cris de souffrance. Tous les passagers se retournèrent vers les gardes bontariens encore déguisés.
- Des pirates ! cria Fec.
À ce cri, la plupart des passagers se levèrent, l'arme au poing, et acculèrent les soi-disant pirates dans le fond, endroit où ces derniers ne pouvaient pas voir le reste du navire. Le jeune voleur en profita donc pour ceindre son marteau dans son dos et voler discrètement quelques Kamas dans les sacs qui traînaient un peu partout. Il se précipita ensuite vers la brigandine qui dirigeait le navire et lui demanda leur altitude.
- Au-dessus des nuages, cela vous va-t-il ? dit-elle d'un air dédaigneux.
- Non, j'aimerais que vous soyez plus précise. Les nuages peuvent être plus ou moins hauts selon la pression atmosphérique ou le type de nuage...
Son regard s’éclaircit alors, elle avait enfin trouvé quelqu'un qui s'intéresse aux détails de sa profession.
- Très exactement la distance qui sépare l'extrémité Sud du cimetière des Torturés de la façade Nord de Brakmâr, soit 5786 mètres et 58 centimètres.
- C'est bien qu'il me semblait... Je vous remercie fille du Vent. Faites un bon voyage.
Sur ces paroles, il fit un pas en arrière et, prenant son élan, sauta par-dessus bord !

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Pendant qu'il tombait en chute libre, Fec étendit ses bras et ses jambes afin de se stabiliser et, par la même occasion, se ralentir. Une fois ceci entrepris, il huma l'air frais du matin (il avait voyagé à bord du transporteur brigandin presque toute la nuit) et contempla le paysage qui s'étendait au-dessous de lui : au Nord la cité blanche de Bonta et les champs de Cania ; à l'Ouest la mer et la brume qui dissimulait Frigost ; au Sud le territoire des Dopeuls et la route sombre de Brakmâr ; et enfin à l'Est, les lacs enchantés et la forêt des Abraknydes.
Arrivé à un demi-kilomètre du sol, le voltigeur se saisit de son puissant Ougarteau et se prépara à frapper l'air ! Usant simultanément de ses pouvoirs de xélor et de la magie son arme, il assena un coup dans le vide. Quel ne devait être le choc des gélikans qui se promenaient loin dans les terres en voyant le marteau rencontrer l'air et former des zébrures à l'identique d'une vitre qu'on brise!
Fec réitéra cet exploit jusqu'à atteindre le sol d'un pas léger, et non former un cratère comme n'importe qui l'ayant vu sauter du navire s'y serait attendu. À peine avait-il posé le pied au sol qu'il entendit un lointain bruit de sabots. Tout improviste qu'il était, il préférait savoir quels risques l'attendaient. Venant du Sud, une troupe de sombres cavaliers galopaient et pressaient leurs dragodindes à grand renforts de cris.
- Encore ces satanés amateurs pirates des grands chemins...
Bientôt, ces derniers arrivèrent à la hauteur de Fec et, comme on pouvait s'y attendre, l'entourèrent et tournèrent autour de lui au pas.
- Donne-nous ton or et ton équipement ou nous en ferons pas de quartier !
- Même ma défunte grand-mère était plus effrayante et plus terrible que vous... Ça veut dire non.
- Quoi ?!? Espèce de nain présomptueux, nous allons te réduire en charpie. Tu ne sais pas à qui tu t'opposes !
- Il n'y a que deux personnes que je connaisse dont je crains la colère, et tu n'es pas l'une d'elle.
Tour au long de ce court échange, les six pirates étaient descendus de leurs dragodindes et avaient peu à peu resserré leur étau autour de Fec. Un de ceux qui se trouvaient derrière lui agrippa son épaule dans l'optique d'entraver ses mouvements et ainsi l'empêcher de se défendre. Réagissant très promptement et sans utiliser son marteau ou ses pouvoirs, le petit xélor attrapa l'avant-bras de son assaillant et d'un même mouvement souple et précis lui tordit le bras et lui brisa le nez l'envoyant par la même occasion voler trois mètres plus loin. Passant le stade de la surprise, les cinq autres se saisirent de leurs épées et dagues et foncèrent tête baissée. Ne perdant pas une seule précieuse seconde de son temps, Fec se saisit à son tour de son marteau et laissa éclater sa fureur : il tournoya et virevolta autour de ses cinq adversaires les fracassant les uns après les autres et ne laissant qu'un corps gisant sur le sol à chaque fois qu'il en dépassait un. Quelques secondes plus tard, Fec s'immobilisa le marteau au poing et dans un souffle hargneux critiqua ceux qui se prétendaient puissants.
- Même à six vous n'avez pas été capable de me faire la moindre égratignure alors que je n'ai utilisé que ce simple marteau...
Après avoir épousseté la poussière qui s'étaient soulevée durant l'action, Fec partit d'un pas léger vers son repère.

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